Rassurez-vous ! S’il n’ya pas de bulle pour le Champagne, c’est que tout va bien et qu’une crise ne semble pas prête d’éclater, contrairement à l’immobilier.
Bien au contraire, l’action LVMH a progressé lundi, grâce à des commentaires d’analystes optimistes après la visite des sites de production en Champagne.
L‘action LVMH montait dès lundi matin, résistant à la baisse du marché. A 11H14 (9H14 GMT), le titre du groupe de luxe prenait 0,40% à 84,52 euros, dans un marché parisien en baisse de 0,18% pour finir à la cloture en hausse de 1.25 %.
Raison de l’ « euphorie ambiante » : « le voyage en Champagne a renforcé notre vision sur le fait que LVMH est passé maître dans l’art de la valorisation des marques » a commenté la banque Lehman Brothers, en réitérant sa recommandation « surpondérer », dans une note à ses clients.
« Les deux inquiétudes importantes des investisseurs, sur d’éventuelles acquisitions et sur le Japon » sont « exagérées compte tenu de l’amélioration récente » de l’activité dans l’archipel nippon et « des commentaires du directeur financier sur la structure du capital et le potentiel de reversement de trésorerie aux actionnaires », a ajouté par ailleurs Lehman Brothers.
La visite en Champagne « n’a fait que confirmer une bonne visibilité sur les perspectives à long terme du groupe qui reposent sur une stratégie de marques premium menée par des managers de qualité sur des marchés à potentiels », ont commenté pour leur part les analystes de Natixis dans une note à leurs clients. « Les spiritueux sont l’une des deux divisions (avec la mode et maroquinerie) apportant la plus forte contribution aux ventes et résultat d’exploitation du groupe (16% et 30% respectivement) », rappellent-ils.
Avec 59,9 millions de bouteilles vendues en 2006, le champagne apporte à lui seul 62% du résultat d’exploitation de la division Spiritueux de LVMH. 8% des ventes sont réalisées en France, 28% en Europe et 31% aux Etats-Unis. La branche Vins et spiritueux représente quant à elle 19,5% de l’activité de LVMH.
Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Mercier, Moët & Chandon, le groupe propose de nombreuses marques de champagne mais également des vins (Cape Mentelle, Château D’Yquem, etc.), des cognacs (notamment Hennessy), du whisky (notamment Glenmorangie). Les marques du groupe réalisent 40% de leur chiffre d’affaires à l’export.
La banque suisse UBS avait déjà relevé sa recommandation sur LVMH le 24 septembre, entraînant une hausse des cours, en indiquant que la prochaine visite de ses exploitations de champagne « pourrait avoir pour effet de doper la confiance du marché ». Ce qui est le cas.
Dans une note, UBS précisait que trois nouveaux relais de croissance identifiés « depuis près d’un mois » l’ont poussé à relevé son objectif de cours sur le titre de 83 à 90 euros.
La banque indiquait tout d’abord que la visite de ses exploitations de champagne, « une division du groupe qui surperforme », organisée fin septembre, « pourrait avoir pour effet de doper la confiance du marché », tout comme les ventes du troisième trimestre, annoncées mi-octobre, avec la contribution des nouveaux sacs à main d’entrée de gamme « Neverfull ».
Troisième relais de croissance, la nouvelle campagne de publicité de Louis Vuitton, qui « a opéré un repositionnement sur son héritage au détriment de la mode », et qui « si elle se révèle un succès (…) devrait tirer les performances boursières à la hausse ».
UBS conserve toutefois « une approche prudente au sujet des perspectives à long terme » et réitère sa recommandation sur le titre à « neutre ».
Source : AFP