Un nouveau site internet, baptisé « Published and Stolen« , vient d’être lancé par deux commissaires-priseurs français.
Son but ? aider propriétaires ou acheteurs potentiels à repérer et éventuellement retrouver des objets d’art volés.
On estime à 10 000 le nombre d’oeuvres d’art volées chaque année, pour un montant compris entre 4 et 6 milliards d’euros…
Le site lancé par Armand et Gérard Torossian, commissaires-priseurs à Grenoble, permet à un propriétaire de signaler un objet qui lui a été dérobé, moyennant l’acquittement d’une somme variant de 300 à 1.000 euros.
Les acheteurs potentiels pourront quant à eux vérifier – gratuitement cette fois-ci – si l’objet qu’il souhaite acquérir n’est pas mis sur le marché suite à un larcin. Selon les créateurs de ce nouveau site, les services internet déjà existants s’avèrent « trop simplistes ou au contraire trop complexes » et ne disposent pas d’une efficacité suffisante ».
Ils affirment par ailleurs vouloir se consacrer au « haut de gamme ». Or, lorsque des Å“uvres ont une certaine importance, l’argumentation de vente passe par la consultation de leurs référencements dans les catalogues ou autres publications. Les personnes qui vendent des objets volés utilisent ces références.
Des millions d’œuvres d’art sont ainsi parfaitement décrites et photographiées dans des publications : catalogues raisonnés, catalogues d’exposition, catalogues de ventes aux enchères…
Chaque personne à qui une œuvre aura été dérobée pourra s’inscrire sur le site et référencer son œuvre. Elle publiera elle-même les photos et les informations sur le site « published and stolen » et enregistrera toutes les références bibliographiques qu’elle jugera utile pour faire connaître et reconnaître son œuvre.
Les Å“uvres seront ainsi bien photographiées (possibilité de 5 photographies par objet) et bien décrites. Le site, diffusé en français, anglais, italien, allemand et espagnol, permet également au propriétaire volé d’offrir des récompenses.
Les concepteurs ont lancé ce site en se basant sur le fait que le trafic d’art est considéré comme le troisième au monde après celui des armes et de la drogue et que l’énorme majorité des oeuvres ne sont jamais retrouvées.