Le groupe Oettinger Davidoff vient de lancer une nouvelle marque de cigares fabriqués en République Dominicaine sous le nom de « Winston Churchill« , a annoncé jeudi l’entreprise basée en Suisse.
La famille Churchill a cédé à Oettinger Davidoof les droits exclusifs de production, de commercialisation et de distribution de cigares, cigarillos et d’articles pour fumeurs sous la désignation « Winston Churchill », a indiqué le PDG du groupe, Reto Cina.
Jusqu’ici le nom de Churchill était exclusivement associé dans le monde du cigare à une vitole (format de 178mm x 18,65mm) de havanes.
Ce format bien équilibré fut longtemps l’apanage d’un nombre très restreint de marques; mais, peu à peu, on a vu apparaître sur le marché un éventail de churchills remarquablement nuancé, allant de parfums les plus doux jusqu’aux arômes les plus puissants.
Selon Oettinger Davidoff, les tabacs servant à la confection des « Winston Churchill » sont « issus de plantations sélectionnées en République Dominicaine, au Pérou, au Nicaragua et en Equateur, et partagent tous des origines cubaines ».
Pour rappel, Davidoff ne commercialise plus de havanes depuis qu’il s’est brouillé avec ses fournisseurs cubains à la fin des années 1980. Zino Davidoff sût charmer les autorités cubaines pendant de nombreuses années, puis vint le temps de la « trahison » par Davidoff qui fût proprement interdit de fabrication par les manufacturiers de cigares à Cuba.
Selon qu’on se place du côté de Genève ou de La Havane, les raisons d’un tel divorce divergent cependant. Du côté de Cuba, on clame que la gamme de cigares Zino qui fût le déclencheur, cette dernière étant élaborée (oh! sacrilège !) au Honduras. Pour Zino Davidoff, une qualité moindre offerte par la production de Cuba aurait justifié la recherche d’autres terroirs propices à la production de tabac de prestige.
Les cigares portant le nom de l’ancien Premier ministre britannique, amateur de gros modules cubains, seront les seuls, outre ceux de la marque Davidoff, à être produits dans la manufacture Davidoff en République Dominicaine. Les « Winston Churchill » sont proposés en quatre vitoles, la plus grosse (« Blenheim ») étant équivalente au traditionnel « Churchill » cubain.
En 2006, un cigare à moitié fumé de l’ancien Premier ministre britannique avait été vendu aux enchères, à Londres pour 365 livres ou 527 euros.
Le havane avait été fumé par Churchill, à l’époque leader de l’opposition, alors qu’il arrivait à une conférence du parti conservateur, à Blackpool, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le 14 octobre 1950. Lorsqu’on lui a indiqué qu’il ne pourrait pas le fumer dans la salle de la conférence où il s’apprêtait à prononcer un discours, Churchill a éteint le cigare et l’a remis à un agent de police qui se tenait près de lui. Le policier l’a conservé comme souvenir et le cigare est resté dans la famille jusqu’à cette vente aux enchères.
En 2005, une boîte de cigares appartenant à Churchill avait été vendue aux enchères 8.700 livres (12.5627 euros).