Les bijoux de Lily Marinho « première dame » du Brésil mis en vente chez Sotheby’s

Des bijoux provenant de la collection de Lily Marinho, qualifiée de « première dame » du Brésil, vont être mis aux enchères jeudi à Genève par Sotheby’s.

D’autres joyaux ayant appartenu à la noblesse française et britannique vont également être mis en vente. A 87 ans, Lily Marinho souhaite éviter à ses héritiers les affres d’un partage.

Elle a donc décidé de mettre aux enchères une très grande partie des bijoux, œuvres d’art et autres objets de valeur qu’elle a reçus ou achetés tout au long de sa vie.

Parmi les soixante quatre pièces, estimées entre 5 et 8 millions de dollars (de 3,2 à 5,1 millions d’euros) appartenant à Lily Marinho, à noter tout particulièrement une parure en diamants et aigues-marines et des boucles d’oreilles serties de diamants ovales pesant plus de 5 carats.

De père anglais et de mère française, l’ancienne « Miss Paris » Lily Marinho s’était installée au Brésil en 1939, pour y suivre son mari Horacio de Carvalho, un homme d’affaires fortuné.

Après la mort de Carvalho, elle a épousé en deuxième noce Roberto Marinho, patron du groupe de médias brésiliens Globo.

Tenant salon près de Rio de Janeiro et s’investissant dans la culture et l’enseignement au Brésil, Lily Marinho, aujourd’hui âgée de 87 ans, est perçue comme l’une des femmes les plus élégantes du pays.

Lily Marinho dit vouloir préserver la bonne entente qui règne entre ses héritiers, son fils et ses quatre petits-enfants nés de quatre unions différentes. La somme récoltée par la vente sera gérée par un fonds, qui est chargée de veiller à ce que les héritiers ne manquent de rien à l’avenir. Elle conservera néanmoins un ensemble composé d’un collier, d’une bague et de boucles d’oreille en diamant et émeraudes, en raison de la baisse de la valeur des pierres de couleur sur le marché international, nous dit-on.

Des joyaux provenant de la collection de Daisy Fellowes, reine de la haute société parisienne dans les années vingt, seront également proposés à la vente. Une bague sertie d’un imposant saphir cabochon dont la monture est incrustée de diamants et de saphirs cabochons est estimé entre 20.000 et 30.000 dollars.

Provenant de la collection de la duchesse de Windsor, dont les bijoux ont été dispersés en 1987, un saphir de 206,82 carats de taille coussin et serti de diamants de Cartier pourrait être enlevé pour 1,1 à 1,5 millions de dollars.

Enfin, un ornement de corsage ciselé de fleurs en diamants et signé Vever vers 1900 ayant appartenu à Henriette de l’Espine, princesse Louis de Croÿ est estimé entre 155.00 à 235.000 dollars. Selon Sotheby’s, il s’agit d’un des plus importants bijoux français de la Belle-Epoque à apparaître sur le marché depuis de nombreuses années.