(Photos et source: Wired) Il se prépare un Grand Prix pas comme les autres cette année. Le 12 juin 2009 aura lieu la première édition d’un Grand Prix moto révolutionnaire. Il se déroulera sur l’Ile de Man, autour d’un circuit mythique, parce que le plus dangereux au monde: le célèbre Isle of Man TT (pour Tourist Trophy), dont les 60 km et 264 virages ont déjà coûté la vie à 220 pilotes.
Cette année, quelques concurrents enfourcheront des bécanes d’un genre totalement nouveau, des motos électriques, classées dans deux catégories: les moins de 60’000$ et une catégorie « Pro » ouverte à tous les fantasmes.
Quand germait l’idée en juillet 2008, pas grand monde n’aurait misé un sou sur une telle idée. Mais, timidement, les sponsors commencent à se demander s’il ne faudrait pas parier sur le « zéro émission », et depuis, sont sorties les Tesla dans le secteur automobile, et les motos électriques commencent à fleurir dans les ateliers, sur des schémas depuis longtemps dessinés.
En effet, le premier brevet déposé pour une moto électrique date de 1860. Et l’on commence à produire des motos électriques de compétition, notamment dans l’atelier britannique de Evo Design Solutions où est en train de naître une EV-o RR capable de passer de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes sans émettre la moindre émission de carbone, sinon celle de ses freins.
L’engin est réalisé autour d’une monocoque en fibres de carbone, une idée qui date de 1967 (née des ateliers Ossa) et qui a été reprise en 1973 par Norton pour gagner la course TT cette année-la.
L’EV-o RR a été spécialement dessinée pour la course TTXGP de l’île de Man cette année. De son côté, KTM annonce pouvoir être en mesure de produire un bolide électrique compétitif en 2010.
Cette idée, c’est du tonnerre.
Que le monde pro décide de montrer l’exemple, c’est vital pour faire changer les moeurs du public et surtout leur perception des véhicules propres.
Une ligue « zéro émission » permettrait de faire émerger d’autres innovations que simplement l’électrique et pourquoi pas penser ensuite à une adaptation de certaines technologies aux véhicules « grand public ».
On se souvient tous de la mini révolution du « turbo » introduit par Renault, ensuite démocratisé au parc ‘grand public’.
De plus, avec plusieurs technologies en compétition, tout l’intérêt d’un championnat pourrait être relancé (suivre l’évolution, le comportement à long terme, etc.)
Si les autres sports motorisés pouvaient suivre la même idée, ce serait un grand progrès et un nouveau souffle pour chaque championnat.
A suivre de près