Grands crus de Bordeaux : toujours chers malgré des prix en baisse

Moutonrothschild2Certains crus prestigieux du Bordelais ont affiché des fortes baisses de prix lors des ventes en primeurs qui ses sont tenues ces jours derniers. Mais tout étant relatif dans ce bas monde, ils demeurent proposés à l’achat à des tarifs nettement supérieurs à ceux enregistrés avant 2005, date à laquelle une hausse vertigineuse des prix avait pu être observée.

Il s’agit notamment des Haut-Brion, Latour, Margaux, Lafite Rothschild et Mouton Rothschild.

A 200 euros hors taxe la bouteille en sortie de propriété (-26% par rapport à 2006), les cinq premiers crus classés des Graves et du Médoc – Haut-Brion, Latour, Margaux, Lafite Rothschild et Mouton Rothschild – « constituent une bonne surprise » selon les négociants, lesquels n’oublient pas de noter qu’en 2004, ces vins étaient autour de 80 euros.

Angelus (Saint-Emilion) a quitté la propriété à 85 euros HT (-23%), Beychevelle (Médoc) à 21 euros (-4,55%), Lagrange (Saint-Julien) est sorti à 20 euros (-4,76%), Haut-Marbuzet est resté fixe à 20 euros et Gruaud Larose (Saint-Julien) s’est négocié à 24 euros (-2,04%).

Dans l’ensemble, les prix sont encore « un peu hauts », concède Archibald Johnston, de la maison de négoce Nathaniel Johnston et fils, mais il explique cette situation par l’apparition ces dernières années d’acteurs asiatiques, qui maintiennent le marché à un niveau élevé.

Certains analystes n’hésitent pas à affirmer que la baisse était prévisible, les 2006 s’avérant beaucoup trop chers par rapport aux 2005, année exceptionnelle qui avait vu ces très grands crus sortir des propriétés pour les grossistes à 300 euros hors-taxe les 75 cl. Et même à 500 euros pour Ausone (Saint-Emilion), contre 450 euros en 2006 et 380 cette année.

Les ventes en primeur, spécificité du marché bordelais qui peut concerner jusqu’à 200 châteaux proposés à la vente 18 mois avant leur mise en bouteille, se sont concentrées cette année sur les marques incontournables contenant de 50 à 60 crus. Marginales en terme de volume (entre 3 et 5% de la production annuelle selon les années), les ventes en primeur n’en déterminent pas moins la perception d’un millésime.

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