Yves Saint Laurent est mort …

DeneuvestlaurentOn a de la peine à le croire et encore plus à l’accepter, tant le personnage aura marqué son temps, et pourtant …

Yves Saint Laurent, l’un des couturiers majeurs du XXe siècle, est décédé des suites d’une longue maladie dimanche à son domicile parisien, à l’âge de 71 ans.

Il aura accompagné les femmes plus de quarante années durant vers l’émancipation en leur proposant de nouveaux codes vestimentaires, des transparents affriolants aux smokings équivoques et sages tailleurs de tweed.

Pied de nez de la vie : Alain Chamfort prépare actuellement un nouveau disque retraçant la vie du créateur Yves Saint Laurent. La sortie du disque est prévue pour la fin de l’année 2008.

« Yves Saint Laurent est décédé dimanche à 23h10 », a-t-on appris auprès de la Fondation Bergé-Saint Laurent.

Né le 1er août 1936 à Oran (Algérie), Yves-Mathieu Saint Laurent a connu la gloire très jeune. Arrivé à Paris à 17 ans, le dessinateur de modèles est devenu rapidement le collaborateur de Christian Dior (1954), puis son successeur après le décès brutal du maître en 1957.

Dès son premier défilé en 1958, le jeune directeur artistique rencontre le succès grâce à sa ligne « Trapèze » qui rompt avec les tailles de guêpe de l’époque. En 1961, il crée sa propre maison en partenariat avec Pierre Bergé. Ensemble, l’un créateur, l’autre gestionnaire, ils vont bâtir un empire.

Ancré dans son temps, il donnera aux femmes une nouvelle liberté en modernisant la couture et leur créant un prêt-à-porter – une nouveauté pour un couturier – adapté à leur époque et puisé dans le vestiaire masculin: caban, saharienne, tailleur-pantalon, smoking.

Grand amateur d’art, féru d’opéra et de théâtre, le couturier multipliera les inspirations au fil des saisons – de Picasso ou Van Gogh, de l’Afrique à la Russie ou encore à la littérature.

Régulièrement, ce couturier qui a bouleversé les codes, crée l’événement ou fait scandale, comme en 1971 avec sa collection inspirée des années 40, ou en 1977 avec le lancement de son parfum Opium.

En 2002, il fait ses adieux à la couture et présente au centre Georges Pompidou un défilé rétrospective de 40 ans de création.

Son discours d’adieu sera une ode à la femme contemporaine qu’il a en partie libérée. « Je me suis toujours élevé contre les fantasmes de certains qui satisfont leur ego à travers la mode », souligna-t-il. « J’ai, au contraire voulu me mettre au service des femmes. C’est-à-dire les servir. »

Source : ATS, AP

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