François Pinault et son groupe Artemis ont cédé 60% des actions de la maison d’enchères Piasa qu’ils contrôlaient auparavant à 100%, à un groupe de personnalités « intéressées par l’art et la culture ».
Les dites personnalités sont loins d’être des inconnues puisqu’il s’agit notamment de l’ancien Premier ministre Laurent Fabius ou l’ancien patron de Renault Louis Schweitzer.
La cession a été réalisée dans un cadre « amical », selon le président de Piasa Jacques Babonneau. Ce dernier, qui s’est par ailleurs refusé à donner le montant de la transaction, a indiqué que ces personnalités avaient « l’intention de développer la société ».
Pour cette opération, Fabius s’est allié à cinq personnalités influentes, dont d’anciens membres des gouvernements successifs de François Mitterrand. Parmi eux : Charles-Henri Filippi, ex du cabinet de Georgina Dufoix aux Affaires sociales et ancien président de la banque HSBC, Jérôme Clément, actuel président d’Arte et qui fut un des collaborateurs de Pierre Mauroy.
On retrouve également Serge Weinberg, chef de cabinet de Fabius en 1981-82, qui poursuivit sa carrière à la tête du groupe de Pinault, PPR, l’ancien directeur général d’Hermès Christian Blanckaert et le patron de Fimalac (également mécène et 25e plus grande fortune de France) Marc Ladreit de Lacharrière.
Retour aux sources en quelque sorte pour Laurent Fabius, issu d’une grande famille d’antiquaires. Son frère François, décédé en août 2006, était un galeriste parisien réputé et un fin connaisseur de l’histoire de l’art. Diplômé de l’Ecole du Louvre, François Fabius était associé-gérant de la galerie Fabius frères, spécialiste du XIXè siècle, boulevard Haussmann à Paris.
Certains estiment par ailleurs que Laurent Fabius n’aurait pas été totalement étranger au fait que oeuvres d’art, antiquités, objets de collection soient désormais éxonérés de l’ISF.
Piasa a réalisé en 2007 des ventes de 48,7 millions d’euros, en hausse de 34% sur 2007. Au premier trimestre 2008, le montant des ventes était en hausse de 25% par rapport au premier trimestre 2007, selon la direction.
Pour rappel, Artemis est également propriétaire de la maison Christie’s.
Sources : AFP, France Soir
Mais comment vont-ils réussir à gérer une étude si nombreux?
Le seul intérêt est bien d’amener par leurs noms de la marchandise de qualité à mon avis plutôt type antiquité, laissant ainsi à Christies l’art contemporain et les antiquités très haut de gamme.