Le luxe n’a aujourd’hui plus de barrière, ni de frontière ! Il est à la portée de chacun. Non loin du périph’, ces jeunes talents ne demandaient qu’à sortir du pavé et aujourd’hui ils ont su conquérir une clientèle plus chic, plus classe… Quel est donc le secret ?
Autrefois pour s’en sortir, les jeunes des quartiers rêvaient de faire du rap ou du sport. Désormais, ce sont les fringues de hip hop et notamment le streetwear. Chose faite avec ces entrepreneurs, promus leaders d’opinion, issus des banlieues de Paris, Marseille ou Toulouse… Car c’est de là que naissent toutes les tendances véhiculées entre autres, par Mohamed Dia de Bobigny (93) ou Hermann Mfuanani de Sarcelles (95) Ces jeunes gens savent d’où ils viennent… ils n’ont pas eu besoin de cours à HEC pour élaborer une stratégie marketing mais pour eux, pas question d’être étiquetés « banlieusards » !
Wechi-Wecha & Dia Streetwear s’affichent classes et chics !
Le sarcellois d’origine congolaise, n’avait que 26 ans lorsqu’il crée sa marque Wechi-Wecha en 2000. Hermann tenait à ce que ses tenues streetwear restent très classes, très haut de gamme. Grâce à ses contacts dans le milieu de la confection, il parvient à présenter son projet à plusieurs fabricants. Deux ans plus tard, le succès est au rendez-vous. D’ailleurs, il a même réussi à faire enfiler un sweat Wechi-Wecha à son top model préféré qui n’est autre que… Serge Dassault, lui-même chef d’entreprise milliardaire et ancien homme politique français.
Quant au businessman Mohamed Dia sur le marché depuis 1998, les trois lettres de son nom s’affichent sur des sweats, T-shirts et jean’s de qualité. Carton plein en quelques années ! La DIA Collection, Street chic pour elle, moderne et classe pour lui; a été propulsée pour aujourd’hui devenir l’une des 5 marques préférées des 15-25 ans. Même le footballeur Lilian Thuram porte aujourd’hui du M.Dia Streetwear. C’est en tout cas une affaire qui roule et qui se vend bien dans les magasins multimarques, Adventure Land, les Galeries Lafayette et tant d’autres. Et pour couronner le tout, l’homme d’affaires s’est lancé dans les oeuvres caritatives « pour rendre à la cité ce qu’elle m’a donné. », explique-t-il. En France, Dia et Herman ne sont pas les exceptions !
Bullrot, Com8, P2B… inspirent les bobos « chébrans » !
Bullrot Wear créé en 1989 par Soon et Mokhtar, deux DJs de la banlieue toulousaine, est aujourd’hui devenu un label incontournable dans le milieu ! Sans oublier les poids lourds tels que Com8 prononcé « Com Eight » qui n’est autre que « la sape du bad boy » Joey Starr. Lancée en 1998, le succès a été immédiat… Merci à l’exposition médiatique et aux personnalités qui y ont fortement contribuée ! Suivi de près par son acolyte Kool Shen avec la marque 2high mais qui devra poser le bilan en 2007. Eh oui jouer sur la fibre communautaire n’a pas toujours suffit à faire vendre ! Par contre, la marque Produit de Banlieue a su se tirer de l’anonymat en créant des tee-shirts « régionalisables » Les deux créateurs de P2B ne souhaitent en effet, toujours pas divulguer leurs noms ou leurs origines… Ils ont donc misé sur des t-shirts ornés d’un logo où l’on peut lire « Produit de banlieue, matière extrêmement dangereuse » voire « explosive ». Cela a fait tilt aussi bien chez les jeunes du 93 que chez les bobos parisiens qui souhaitaient avoir l’air branché.
Le streetwear inspire les couturiers !
Depuis la dernière décennie, la banlieue attire et inspire toujours autant… même si il y a encore peu de temps, elle semblait encore réservée à des initiés ! Qu’importe ! Les fringues urbains haut de gamme ou classiques, gagnent en ampleur et tentent encore et toujours, de se frayer un petit bout de chemin auprès de l’élite… Les collections Givenchy, Dior et autres Versace l’ont prouvé maintes fois alors pourquoi pas nous ?
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