Excès d’Obamania pour Mauboussin

2009mauboussin Qu’est-ce que le luxe. En voila une vaste et vague question. Que représente-t-il socialement, symboliquement ? Quelle est son essence, sa substantifique moelle? Comment le définir ? Est-il ce superflu, chose très nécessaire dont parlait Voltaire ? À la vérité, le luxe est polymorphe et intrinsèquement lié à l’être, extrêmement difficile à définir.

Ce sera le temps pour l’un, les sensations procurées par grand vin et une Å“uvre de maître pour l’autre, ce sera la beauté des rouages d’un garde-temps encore ou d’une pierre précieuse avec toute son histoire. L’histoire, ou plutôt une histoire. Voilà peut-être une direction dans laquelle chercher. Et si d’un manière générale le luxe nous racontait une histoire, une belle histoire capable de nous faire rêver ? Mais que penser d’un rêve que le joaillier Mauboussin voulait nous offrir. En effet, ce dernier aura publié une publicité relativement décalée – il s’agit d’un euphémisme – dans l’édition du Monde du 26 février. Il invitait en effet les lecteurs à se rendre dans les boutiques pour … déguster des Donuts (moins bien que les chocolats), sur  fond de drapeau US, et sur l’hymne de campagne obamanien du “Yes we can”. D’ailleurs, en achetant une bague, vous pouviez peut-être gagner des billets de 100 dollars. Que dire ? Pas grand chose, si ce n’est que cela ressemble plus à du mauvais goût qu’à de la communication de luxe. On peut d’ailleurs s’interroger des effets sur l’image de marque…

(16 commentaires)

  1. En effet. Ridicule au plus haut point.
    Quand à la question de savoir ce qu’est le luxe… c’est totalement ridicule également (la question, comme la réponse).
    Qu’y a-t-il de plus vulgaire en France aujourd’hui ? Eh bien Vuitton, Cartier et Dior.
    C’est triste que ce soit ceux-là certes et c’est moche.
    Mais c’est ainsi.

  2. Je ne peux m’empêcher un double commentaire, tout d’abord à vous cher Spectre dont le pseudo Bondien est une merveille ( je suis fan )et colle tout à fait avec une news sur Obama. Presque j’aimerais vous lire sur un Blog politique avec un ton caustique et ultra cynique qui est le seul qui sied à un tel pseudo.
    D’autre part, je réagis à votre commentaire car cela fait plaisir à voir effectivement .OUI certaines grandes marques de Luxe à force d’être dévoyées par une certaine clientèle sont devenues beaucoup moins luxe et glamour ( on peut encore citer Rolex, BMW …).
    Qui de nos jours songerait à acheter un survêtement Lacoste ?Qui s’aventurerait avec ce même survêtement Lacoste dans sa toute nouvelle merveille de technologie flambant neuve et payée avec ses sous : sa BMW M3 ? Qui irait chercher dans cette même BMW M3 habillé avec son survêtement sa douce et tendre moitié paradant avec son sac Vuitton mille fois vu et attendant impatiemment son prince charmant en regardant l’heure sur sa Cartier en plastique ? vous trouvez ça luxe ? ben non, désolé….et pourtant vous ne pourrez pas vous empêcher de coller du vécu sur ces images.
    La contre façon certes a d’une certaine maniére contribuée à tuer le luxe, MAIS SURTOUT un certain type de clientèle et de communication pour les modèles originaux aussi.
    Mauboussin, mauvais gout pour un coup d’éclat médiatique ou gaffe absolue passée au travers des mailles du filet de la censure interne ?
    Rolex est elle une marque de luxe ou une marque de m’as tu vu qui veut à tout prix cracher sa réussite social à la face du monde ?( suite déclaration de Jacques S )…
    Le m’as tu vu et le mauvais gout n’ont rien à faire dans le domaine du luxe.
    L’image du luxe risque d’être un rien ternie, on imagine sans peine la communication Cartier dans quelques années pour rester à la mode et  » jeune » :
    Vazy fé pa ta précieuse, payes y une Cartier, fé voir que t’a d’la caillasse et t’la niques sinon c toi qu’aient niqué.
    Vuitton : pour les nanas ki veule un sac ki clac sa rasse.
    Rolex : Si t’a réucie alor t’en a une aussi, si t’es un Dieu alor t’en a deux, et si t’e un boss t’en a deux grosses.Achete Rolex vite.
    Bref, quel cauchemar… à mon avis dans pas longtemps on va voir un directeur de Com chercher du boulot….
    A propos je vend ma rolex Daytona ( trop vulgaire maintenant ),si quelqu’un est interessé, qu’il me fasse un Com, je lui ferai des crêpes en prime (ah si, je fais trés trés bien les crêpes ).
    YES WE CAN
    be stupid

  3. @ Spectre: Je ne pense pas que la question de savoir ce qu’est le luxe – surtout sur un site comme LeBlogLuxe – soit ridicule. D’ailleurs votre commentaire, en soit, est une forme de réponse par la négative à cette question, la justifiant par la même. Ainsi, si les marques que vous mentionnez ne sont pas, selon vous, des marques de luxe, qu’elles seraient celles ayant effectivement droit de cité dans ce cercle fermé? Et pourquoi?

  4. En général, le luxe peut prendre plusieurs visages, je m’explique:
    Avoir de l’eau potable directement chez soi à chaque robinet et à profusion est un luxe certain pour ceux qui aujourd’hui encore n’y ont pas accès… Soulignons de même que l’eau de nos toilettes est potable… Sur ce dernier point, on est tous d’accord que ça relève bien d’un luxe et qui plus est superflu.
    Le luxe peut tout aussi bien se résumer à un café crême et un croissant (digne de ce nom) sur une terrasse… en Chine!
    Quand vous discutez avec les expatriés, leur notion de luxe peut être bien différente de la votre. Ici donc, elle véhicule une émotion. Le chinois, lui ne sera pas aussi ému par le croissant mais beaucoup plus avec son baozi…
    Et puis, on trouve aussi certains avec cette liberté qui pour d’autres soumis à la contrainte X vont la percevoir comme un luxe: ëtre près de sa famille au quotidien (c’est pas donné à tout le monde comme nous les expats), être son propre patron, être mobile, être propriétaire de Y ou encore travailler 4h par semaine et gagner 10 fois plus… Là encore, tout dépend de la personne qui perçoit. Et les rêves des uns ne sera pas celui des autres. On est donc bien dans une notion très personnelle que la plupart ont tendance à oublier.
    Enfin, le luxe c’est surtout ce qu’il y a de plus démesuré, d’extravagant et d’unique, le tout avec un brin de folie. Et c’est à mon sens, ce que le luxe se doit de représenter au sens propre du terme et c’est ce qui se rapproche le plus du thème du blogluxe.
    Pour ce qui est du style et du bon gout, il me semble que le très haut de gamme sans charge souvent mieux puisque défait du brin d’extravagance ou de folie (vision très perso et puriste du style et du bon gout)

  5. Pas mal du tout votre définition cher Gregster,je suis entiérement sur la vision relative que l’on doit avoir du luxe.Pour votre conclusion, le débat peut être proposé maintenant, l’extravagance et la folie impliquent ils nécessairement le mauvais gout ou le manque de style ? Si oui alors évidemment on ne peut s’incliner sur le raisonnement fait et le distingo que vous proposez entre  » luxe » et  » trés haut de gamme » .Si non alors le luxe n’inclue pas le mauvais gout et le manque de style dans son cahier des charges tout en maintenant extravagance et folie .( exemple une montre à 100 000 euros c’est extravagant et complétement fou mais cela n’implique pas que cette montre soit laide ou bling bling ).Dans ce cas précis, proposer des beignets politisant à des clients venus acheter un produit de luxe est ce ? a)de mauvais gout b) un coup marketing original bon enfant c) la vraie idée du luxe, manger des beignets dans un endroit tout à fait inhabituel d)un pétage de plomb d’un DIRCOM e) c’était ça ou un porte clés fabriqué en chine hein….

  6. Un petit tour à Dubaï, Kuala Lumpur, Maurice ou Paris, dans une boutique dite « de luxe » (vêtements, bijoux ou autres) vous permettra de constater que le luxe est majoritairement éloigné du bon goût.
    Plus c’est cher et mieux c’est quand on a de l’argent à jeter par les fenêtres et ceci sans aucune autre considération.
    Il faut voir une bande de russes, un japonais ou un émiratis et ses femmes dans une boutique Vuitton, Armani, Hermes ou Cartier pour affronter le fond du problème.
    C’est sidérant je vous assure.

  7. Question difficile. Est-ce que je peux faire appel à un ami?
    Je dirais que extravagance et folie ne sont pas nécessairement synonymes de mauvais gout. L’extravagance ou la folie dans le luxe se traduisent, en simplifiant à l’extrême, à travers un objet commun pour en faire un objet hors du commun.
    Pour prendre votre exemple, la montre. Elle est censée donner l’heure, vrai? Une flik flak remplit très bien cette fonction. Et bien, la folie et l’extravagance ici serait de créer une montre à base d’acier et de rouille du titanic, de la traiter pour stopper le vieillissement tout en y incorporant des éléments rappelant le paquebot (aiguilles avec la même forme d’ancre, chiffres du cadran identiques à ceux présents sur l’épave…)
    Ce serait fou, n’est ce pas? Et bien, c’est une montre qui existe en série limitée (2012 d’après mes souvenirs). J’ai découvert ce produit sur un salon.
    Le comble, ils ont même une montre qui ne donne pas l’heure mais le nombre de cycles jour/nuit de son propriétaire…
    Ce sont bien entendu de pur chefs d’oeuvres d’horlogeries avec un design épatant. On baigne complètement dans la démesure que j’ai évoqué précédemment. On aime ou pas, peu importe. ça reste une prouesse technique que seul le luxe a les moyens de s’offrir.
    Leur souci premier n’était clairement pas le bon gout ou le style. D’autres marques peuvent se targuer d’avoir des montres plus épurées, plus « stylées ». ici, ils s’adressent avant tout à un type de clientèle autre. Un public à part qui souhaite se démarquer et parfois même que ça puisse se voir ou se savoir.
    C’est pour moi un très bon exemple pour définir les frontières du luxe. On comprend alors aisément qu’un grand amalgame se fait autour de cette appellation. Si vous le voulez bien, allons plus loin.
    Attention et au risque de ne pas me faire que des amis… Prise de position à suivre…
    Je perçois ainsi les grandes marques LV et cie comme haut de gamme pour certaines ou très haut de gamme pour d’autres mais pas luxe. Et je m’explique avant le jugement dernier des défenseurs des sacro-saintes maisons mères.
    Les produits destinés à un large public peuvent-ils être considérés comme luxe? La qualité et le design sont-ils suffisant pour obtenir le critère luxe? Evidemment non. Je comprends que les séries limitées sont trop …limitées… pour dégager de très large profits et je ne remet donc pas en cause le modèle économique des grandes maisons.
    Outre donc la caractéristique « séries limitées » pour ce qu’on produit ou du « ce qui est rare est cher » pour ce que la nature produit: caviar, truffes, certaines fleurs et autres; la différence, et on le voit bien ici, se fait bien souvent à travers des notions telles que extravagance ou folie et c’est à ce moment là qu’à mon sens, la frontière se franchit…

  8. Je vous rejoins totalement sur ce chemin entre le haut de gamme et le luxe .
    Ainsi pour continuer à ne pas se faire d’amis, les sacs VUITTON les plus connus ne sont pas en cuir ni en or ou en peau de Dahu, mais en simple toile monogrammée ce qui les empêche à mes yeux d’être considérés comme un VERITABLE produit de luxe ( le même sac en Galuchat rehaussé de corne par exemple serait un véritable produit de luxe car franchissant la barriére de la folie et du déraisonnable tout en restant de bon gout si l’artisan créatif en a le talent pour le faire rester de bon gout ).
    Et ce n’est pas une question de prix !!!!!
    AInsi pour rester chez Vuitton, le prix de leur sac en toile n’est nullement dû au matériau ou à l’exclusivité ( on en trouve partout ), mais uniquement à la (sur?)qualité de fabrication qui engendre un énorme gachis ( en temps et en matériaux ) qui est ensuite facturé au client final. Le principal leitmotiv de Vuitton étant de n’avoir AUCUN défaut ( dans les matériaux et les assemblages )ce qui les oblige à DETRUIRE une énorme quantité de sac ( quasiment dépourvu de défaut pour le commun des mortels ). Dans ce cas précis, on ne parle pas de marge énorme mais d »une politique et de dommages collatéraux ( la marque pour maintenir son image de marque maintient un seuil qualité outrageux et le fait payer à ses clients ).
    On tombe donc d’accord avec le fait que l’extravagance et/ou la folie n’implique obligatoirement pas le mauvais goût MAIS qu’elles sont les conditions nécessaires pour franchir le seuil du trés haut de gamme pour arriver dans celui du Luxe.Le bas de gamme comme le haut de gamme trés couteux peuvent faire preuve de mauvais gout et engendre à ce titre pas mal de confusion avec le VRAI luxe qui lui DEVRAIT être dépourvu de mauvais gout.
    La différence entre les deux se fait avec le temps : le haut de gamme ( qu’il soit trés couteux ou non ) passe avec le temps et les modes et  » vieillit » mal, le Luxe lui est immortel ( que ce soit avoir l’eau courante chez soi ou une Aston DB5 ).
    A l’adresse de Marc Menant, quand on qualifie un produit de « vulgaire », cela signifie simplement qu’il s’adresse au plus grand nombre ( ce qui est indubitablement le cas pour les sac Vuitton vu leur popularité et la facilité avec laquelle on peut les trouver ), le vulgaire ( issus du latin Vulgum pecus ) signifie  » le peuple » et ne doit pas être confondu avec  » grossier » ou une quelconque connotation péjorative. Simplement le fait de rendre un produit trop populaire ou tout simplement trop facile d’accés ote le brin de folie et d’originalité/extravagance de ce produit et le déclasse automatiquement d’un produit Luxe à un produit « haut de gamme » .Donc une marque de luxe qui se démocratise et veut devenir  » populaire » devient  » haut de gamme » car se compromet assez souvent avec des compromis ( communication un peu olé olé pour Mauboussin, qualité en baisse pour certaines marques automobiles ( non non je ne parlerais pas de Mercedes ), présence dans des franges sociales contraire à l’image dégagée par le produit ( le champagne français et les rappeurs américains… ) etc .

  9. Content de voir que nos points de vue convergent et je pense qu’on a pu apporter un bon élément de réponse quant à une définition du luxe.
    Vous soulignez la notion d’immortel et c’est à mon sens très important de le noter. Le luxe sera toujours, c’est évident et pour toutes les raisons publiées plus haut.
    Qui plus est la notion d’atemporel vient s’ajouter aussi à toutes celles citées précédemment. Et pour cela, je dois dire que les grandes maisons ont su garder cette valeur (le tailleur chanel, le mocassin à mord et autres produits phares) peut-être trop d’ailleurs… (c’était la dernière critique, je le jure votre honneur!)
    A Marc Menant, leblogluxe est un très bon site, j’ai toujours plaisir à vous lire et il pourrait encore gagner en pertinence à se concentrer sur le coeur de l’industrie à travers des marques de luxe non connue du grand public. Beaucoup de produits et d’entreprises manquent de visibilité, gagnent à être connu et collent beaucoup plus au monde du luxe que certaines grandes maisons. Merci encore pour vos articles et de nous faire découvrir toujours plus de curiosités, de folies et de raretés dans le monde du luxe.
    Pour ce qui est de Mauboussin, Il serait intéressant de leur demander de pouvoir expliquer le but recherché avec ce type de com. Personnellement Dexter, je penche pour un combo de vos propositions:
    B/ Un coup marketing original mais A/ de mauvais gout D/ suite au pétage de plomb du Dircom… Résultat des courses: BAD…

  10. Vous tentez de definir le luxe mais quoi qu’il en soit vous n’en donnez qu’une vision tout à fait subjective et personnelle.
    Vous parlez de haut de gamme, trés haut de gamme, puis, en haut de l’échelle, du Luxe.
    Mais par rapport à quel référentiel?
    Pensez vous vraiment que pour un ouvrier de chez Renault une ceinture Vuitton à 400 euros ne représente pas une idée du Luxe?
    Je possède un portefeuille Vuitton que l’on m’a offert pour mes 18 ans, il y a 17 ans maintenant, il est toujours impeccable, ne s’est jamais démodé et me plait toujours autant.
    Ne s’agit-il pas là aussi de la définiton que vous donnez du Luxe?
    Alors Vuitton, Luxe ou pas Luxe finalement?

  11. Aldo, j’ai moi aussi reçu à mes 18ans une montre de grande marque qui ne m’a jamais quitté depuis et ces cadeaux garderont toujours une grande valeur. Seulement, le luxe n’est pas une question de prix comme le souligne Dexter à juste titre. Sinon, un rien est luxe pour celui qui ne peut se l’offrir… A méditer.
    La réponse à votre question se trouve donc dans le post de Dexter:
    « Et ce n’est pas une question de prix !!!!!
    AInsi pour rester chez Vuitton, le prix de leur sac en toile n’est nullement dû au matériau ou à l’exclusivité ( on en trouve partout ), mais uniquement à la (sur?)qualité de fabrication qui engendre un énorme gachis ( en temps et en matériaux ) qui est ensuite facturé au client final. Le principal leitmotiv de Vuitton étant de n’avoir AUCUN défaut ( dans les matériaux et les assemblages )ce qui les oblige à DETRUIRE une énorme quantité de sac ( quasiment dépourvu de défaut pour le commun des mortels ). Dans ce cas précis, on ne parle pas de marge énorme mais d »une politique et de dommages collatéraux ( la marque pour maintenir son image de marque maintient un seuil qualité outrageux et le fait payer à ses clients ).
    On tombe donc d’accord avec le fait que l’extravagance et/ou la folie n’implique obligatoirement pas le mauvais goût MAIS qu’elles sont les conditions nécessaires pour franchir le seuil du trés haut de gamme pour arriver dans celui du Luxe. »
    ça devrait maintenant vous apparaitre plus clairement.

  12. Alors si ce n’est pas une question de prix citez moi une chose que vous considérez comme luxueuse (à part le style eau courante ou nourriture tous les jours) et qui ne coûte pas cher?
    Pour suivre votre raisonnement si ce n’est pas cher c’est à la portée de tous et si c’est à la portée de tous ce n’est plus du luxe.
    Un serpent qui se mordrait la queue donc?

  13. Bien cher Aldo, alors pour répondre à votre remarque/question (qui sera la derniére car ma réponse sera TRES claire et donc sans ambiguité ni lacune )donc je ne poursuivrai pas ce débat pour ne pas tomber dans un dialogue de sourd :
    Le luxe n’est pas une question de prix mais d’attitude et ce indépendamment du niveau social ( il suffit de positionner aprés le curseur sur le niveau de revenus adapté pour que l’exemple reste valable) . Un exemple :
    Quoi de plus banal que d’acheter une voiture ?
    Prenons un budget moyen : 15 000 euros, qui pour une voiture n’a rien d’extraordinaire et se situe dans une grosse moyenne ( ne venez donc pas me tirer vers les extrêmes qu’ils soient vers le haut ou vers le bas ), l’attitude « normale »( c’est à dire celle de 99% des gens ) est de chercher la meilleure affaire ,  » le coup de fusil » c’est à dire un idéal raisonnable et réaliste avec un prix canon. Les marques seront alors Renault, Peugeot, Citroen et autres de ce segment ( qui n’est pas le luxe on est d’accord ).
    Le LUXE consiste dans cette situation et pour la même somme d’argent d’acheter une Jaguar par exemple.C’est totalement idiot, déraisonnable, frivole MAIS je peux vous dire que la personne sensible au luxe prendra un pied monumentale au volant de sa vieille Jaguar et surtout bien plus grand que le quidam raisonnable dans sa Renault Scénic ( sans notion péjorative, par pitié ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit )….VOila une illustration du luxe pour que vous puissiez différencier le luxe du prix ( et par la du haut de gamme qui lui est TOUJOURS cher et hors de portée du commun des mortels ) . ( acheter 1 macaron Hermé au lieu de 100 macaron de chez Carrefour, c’est encore un luxe etc ).
    DOnc en soit tout le monde POURRAIT avoir un accés à un Luxe mais tout le monde n’en fait pas le choix et c’est ce qui fait qu’il reste Luxe.C’est davantage une question de choix et de motivation que de prix. Voila, j’espère que cela aura contribué à éclaircir ce que nous disions avec Gregster.

  14. Tout ce que vous avez est un luxe Aldo pour celui qui n’y a pas accès.
    Je vous conseille de lister tout ce que vous avez et non pas ce que vous n’avez pas…
    – Votre appartement en ville ou votre pavillon avec jardin
    – Vos enfants sont un luxe pour beaucoup de couples qui ne peuvent en avoir ( stériles, homoparentalité…)
    – un emploi, la santé, etc.
    Vous vous rendez alors compte combien vous êtes attaché à ces petites choses le jour où elles ne sont plus là. Vous avez accès à un luxe au quotidien, c’est évident. Alors profitez-en maintenant.
    Personne n’a jamais dit que le luxe se devait d’être uniquement matériel… Comme cela a été dit, c’est une attitude!
    Vous pouvez ensuite définir quel serait votre propre luxe et vous l’offrir. Comme nous sommes tous différents, le référentiel ne peut être que personnel.
    Par exemple, moi qui suis expat en Chine, un petit déjeuner en terrasse (café croissant rien de plus) est un luxe. Le chinois mange un riz cantonais, des oeufs de 100 ans avec des petits pains vapeurs insipides, fuit le soleil donc très peu de terrasses et puis, avec la pollution ambiante de toute façon…
    Donc chaque fois que je rentre au pays, je me paye une sacré tranche de luxe (avec du beurre et de la confiture, le grand luxe 🙂 et comme je n’ai pas l’eau potable à la maison, je bois toujours au robinet dès que je suis en France, histoire d’en profiter 😉 et j’ai toute une liste de ces petits luxes. Un vrai plaisir.
    Pour cela, on se doit d’abord de prendre conscience de tous les privilèges que nous avons puis de les apprécier et alors vous vivrez dans le luxe.

  15. Alors là Dexter vous me sciez.
    C’est tout bonnement génial comme exemple et bien mieux et plus profond que de parler de Vuitton et consors pour définir l’idée du Luxe.
    Entièrement d’accord avec vous, il vaut mieux un week end dans un small luxury hotels of the world qu’un mois dans un camping, c’est ça le Luxe.
    Limpide comme position et inattaquable.
    La meilleure definition de l’idée de Luxe qui m’ait été donné de lire jusqu’à présent.
    Bravo.

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