Pour la seconde année consécutive, les sociétés d’enchères enregistrent une croissance record des montants de leurs ventes. Les totaux sont en moyenne supérieurs de 36% en 2007 à ce qu’ils étaient en 2006.
Alors, adieu subprime, bonjour croissance économique ? Prudente, Christie’s anticipe cependant un tassement de l’activité pour l’an prochain.
Numéro un mondial, Christie’s, qui appartient au milliardaire français François Pinault, estime que ses ventes devraient totaliser 6 milliards de dollars contre 4,4 milliards l’an dernier. Le numéro deux, Sotheby’s, société cotée en bourse, affiche même un taux de croissance de 45,5% avec un total de 5,3 milliards de dollars.
De nouveaux acheteurs en provenance de Russie, de Chine ou d’Inde sont apparus cette année. Or, ces nouveaux clients sont très friands d’Å“uvres d’art. Ils sont arrivés à un niveau de richesse qui leur permet de prendre une part active aux ventes, ce qui leur était impossible jusqu’à récemment. « Etant nouveaux, ils n’ont pas pour référence les prix en vigueur il y a quelques années. Ils sont ainsi prêts à dépenser 100000 dollars pour un diamant d’un carat alors que les anciens acheteurs gardent le souvenir de montants de 40000 dollars comme étant le prix à payer pour le même bijou» analyse le directeur de Christie’s Suisse François Curiel.
Les régions les plus dynamiques sont la Chine et le Moyen-Orient. Bonhams, numéro trois de la scène européenne basé à Londres, a du reste ouvert cette année des bureaux à Hongkong, Dubaï et Moscou. «Tous les indicateurs sont au vert. Si l’on en croit les prévisions, nous devrions connaître un nouvel exercice en forte progression en 2008. Toutefois, j’ai le sentiment que ce ne sera pas le cas. En deux ans, le marché a progressé de plus de 50%. Un taux aussi exceptionnel ne peut pas s’imposer durablement», anticipe François Curiel.