Charles Jourdan : les salariés veulent rencontrer Lagarde

Charles_jourdanUne délégation de salariés du chausseur de luxe Charles Jourdan, placé en redressement judiciaire, et d’élus de Romans-sur-Isère (Drôme) ont annoncé vendredi qu’il demandait un entretien à la ministre de l’Economie Christine Lagarde, avant le 23 novembre, date à laquelle le tribunal de commerce de Romans doit se prononcer sur le sort de l’entreprise.

Espérons que les salariés et élus de Romans n’en viendront pas aux « pognes » …

Dans une lettre, salariés et élus demandent à la ministre, « connaissant (son) attachement au maintien et au développement de l’activité industrielle dans notre pays », un entretien avant le 23 novembre. Cette décision a été prise jeudi soir lors d’une réunion entre des représentants salariés, diverses organisations politiques et syndicales, des représentants d’associations locales et des citoyens de la commune.

Deux sociétés -une américaine, qui développe des marques de luxe aux Etats-Unis et une française, qui est déjà dans le secteur de la chaussure- se sont manifestées pour reprendre Charles Jourdan. Le nom de ces repreneurs potentiel n’a toujours pas été communiqué. Le fonds luxembourgeois Finaluxe, actuel propriétaire de Charles Jourdan, est soupçonné par les syndicats de vouloir exploiter ou vendre la marque en se débarrassant de l’outil de production français, qui emploie 214 personnes et se trouve en redressement judiciaire pour la seconde fois en deux ans.

« Le problème de Jourdan n’est pas commercial, ses produits se vendent très bien, explique Yannis Bilquez. Le problème, c’est un besoin énorme en fonds de roulement. » Pour le syndicaliste Gilles Apoix, « si M. Bilquez avait injecté l’argent nécessaire, on n’aurait pas dû annuler les commandes de 100 000 paires en deux ans, soit environ 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. »

En 2005, le groupe Finaluxe, lié au fonds d’investissements suisse Avendis Capital, avait été désigné comme repreneur du chausseur de luxe Charles Jourdan, suite à la première mise en redressement judiciaire. Finaluxe s’était engagé à maintenir 212 emplois (200 en France, dont 145 sur le site de Romans-sur-Isère, et 12 en Suisse), sur un total de 377. Charles Jourdan, qui avait déposé son bilan le 22 août 2005, risquait alors la liquidation judiciaire. « Le projet de Finaluxe est de repositionner la marque Charles Jourdan, qui dispose d’une histoire forte et d’un potentiel énorme comme marque française de grand luxe« , affirmait alors Avendis Capital.

Sources : AFP, Challenges, Le Figaro

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