L’affaire est dans la poche

Le luxe recrute, on vous l’a déjà dit. La preuve en est encore aujourd’hui.

Hermès vient de dévoiler l’arceau pocket volutes, une montre de poche pour la gente féminine. Mais ce n’est pas tant le mécanisme utilisé qui nous fait rêver, le calibre manufacture  H1928 du suisse Vaucher, que l’apparat de cette nouveauté. En effet, le boitier de la montre a fait appel à un important travail d’orfèvrerie qui s’élève à plus de 150 heures. Fidèle à l’esprit du monde équestre, il représente un dessin d’Origny réalisé en 1972, pour un carré de soie.

Pour réaliser ce petit bijou, deux disques d’or rose et blancs ont donc tout d’abord été façonnés séparément, avant d’être assemblés puis soudés lors d’un passage au four. Et c’est ensuite que l’ orfèvre agit, pour en faire apparaître les plus beaux atours.

A l’aide d’une échoppe, l’artisan vient tout d’abord graver et affiner  les première volutes apparues au travers de la plaque d’or rose. C’est l’étape du « ramolayage », dans le jargon des orfèvres. L’idée est de casser les angles droit, modeler la matière, galber les surfaces pour obtenir un résultat lisse, rond, qui renvoie la lumière. Ensuite,  les couleurs sont à l’honneur. Pour ce faire, l’artisan renforce les contrastes entre les parties en or blanc polies et celles en or blanc noircies avec un ciselet. Il passe ensuite le tout dans un bain couleur ruthénium, un blanc métallique argenté. Une fois le tout policé, les trois types d’ors seront alors tout à fait révélés: l’or rose, l’or gris blanc, et l’or gris foncé.

Les formes et les couleurs sont donc tout à fait reproduites dans un métal on ne peut plus émérite.

Par ailleurs, le cadran lui même est le fruit d’un travail fort méticuleux, faisant appel à l’émaillage grand feu. L’artisan ne dessine pas directement le motif, met applique plusieurs oxydes sur le cadran en or qui fera très progressivement apparaître en passant le cadran au feu à plusieurs reprises, entre 800 et 900 degrés. Un travail de titan, un travail de patience, un travail appliqué.

Cette nouvelle montre prouve encore une fois qu’au delà de l’image de marque et la tradition, la technique et le talent sont des éléments indispensable pour obtenir des produits de qualité, pour un prix à la hauteur du travail effectué. Et un résultat de toute beauté.

Le luxe peut faire des envieux en leur en mettant plein les yeux. Il peut également rendre un très bel hommage à un savoir faire qui se transmet au delà des âges. Hermès l’a bien compris en réalisant un reportage qui présentant en toute intimité le travail de ses artisans.

Photo: Montres de luxe

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