Année du serpent, le rat et le lapin rentrent à la maison

Léger retour en arrière. En 1860, les troupes franco anglaises pillent le Palais d’été de Pékin. Elles emportent entre autres deux têtes de bronze de l’époque de l’empereur Qianlong (1736 – 1795), et représentant respectivement une tête de rat et une tête de lapin.

Ces statuettes sont ensuite récupérées par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. A la mort du célèbre couturier, en 2009,  Christie’s organise une vente aux enchères importante concernant tout sa collection privée. Les têtes de bronze sont alors acquises par Mingchao, expert auprès du fonds des trésors nationaux chargé de racheter les oeuvre d’art chinoises dispersées à l’étranger. Mais finalement à 14 millions d’euros la pièce, la somme ne sera jamais déboursée et le rachat ne sera jamais effectué.

Les deux pièces ont finalement été rachetées par la famille de François Henri Pinault. Et à l’occasion du voyage de François Hollande en Chine, le président du groupe PPR – futur Kering – vient donc d’annoncer leur restitution sans condition au nouveau chef d’Etat du soleil levant, Xi Jinping.

Peut on pourtant simplement parler de munificence ou de générosité? Rien n’est moins sûr. Plutôt de stratégie, pour accentuer la bonne impression que la France cherche à laisser dans ce pays devenu incontournable, en particulier en économie.

Finie la grande époque de la conquête ou la France et la Grande Bretagne étaient maîtres du monde entier. Ce monde là s’est depuis fortement développé, et c’est désormais à l’Europe de faire amende honorable à des pays qui nous ont montré depuis quelques temps de quoi ils étaient capables.

 

 

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