C’est en 2001 que l’illustre horloger d’excellence, étymologie de Rolex, décide d’élargir son soutien aux arts en créant le programme de mentorat artistique « Mentor et protégé ». Cette démarche réunit un artiste en début de carrière et un maitre reconnu, pour une année de collaboration. A l’image de Pissaro qui protégeait déjà Gauguin et Seurat au siècle dernier. Cet échange Mentor-Protégé se produit dans sept disciplines : l’architecture, la danse, le cinéma, la littérature, la musique, l’art dramatique et les arts visuels.
Depuis ce sont près d’une trentaine d’artistes renommés qui ont accepté d’endosser le rôle de mentor. Citons Martin Scorcese, Jessie Norman, Rebecca Horn, Stephen Frears, Peter Sellars ou encore David Hockney. Le protégés sont choisis par un comité d’experts qui travaille dans l’anonymat pour sélectionner trois prétendants protégés par discipline. Ils sont ensuite présentés au mentor qui choisit alors son protégé. Ils passeront en moyenne une trentaine de jours pendant l’année ensemble. Parfois plus, Trisha Brown mentor danse 2010-2011 a suivi un danseur australien qui œuvre dans sa troupe à New-York, ils se voient donc quasi quotidiennement.
Le 19 et 20 octobre à Venise seront dévoilées de nouvelles œuvres issues du programme mentor-protégé 2013 parmi lesquelles :
En musique, Dina El Wedidi, originaire d’Egypte, interprétera des chansons de son prochain album, dont deux en duo avec son mentor Gilberto Gil.
Le Colombien Mateo López, protégé en arts visuels projettera son film d’animation et la protégée en cinéma Sara Fgaier montrera des exemples de ses travaux récents avec son mentor, Walter Murch. Le Brésilien Eduardo Fukushima, protégé en danse, présentera en avant-première la pièce contemporaine créée sous la conduite de Lin Hwai-min. Naomi Alderman, protégée en littérature lira des extraits de son roman à paraître prochainement et évoquera l’œuvre numérique qu’elle a co-écrite avec Margaret Atwood. Enfin le Polonais Micha? Borczuch, protégé en art dramatique de Patrice Chéreau, dirigera une répétition publique. La sérénissime sera donc le cadre des échanges transgenres et intergénérationnels qui caractérisent cette initiative philanthropique très créative et assez originale pour être saluée.