Le luxe fait partie de la constante du plaisir: dépense, excès, intensité, le désir de se singulariser, de se différencier, de se créer une identité. Voici, à beaucoup de quelques mots près, la définition du « nouveau luxe » proposée par le philosophe Yves Michaud, dans son dernier livre éponyme.
Le titre complet de l’ouvrage n’est autre que « nouveau luxe: expériences, arrogance, authenticité ». Au côté des traditionnels parfums, cosmétiques, accessoires de mode, qui viennent définir le luxe de consommation et de tradition, s’est développé depuis quelques années le luxe d’expérience, qui correspond aux nouveaux palaces, spas, grosses voitures et voyages d’exception.
Sommes nous dans ce cas plus proches de l’arrogance ou de l’authenticité? A nous de trouver le bon équilibre. Pour Jacques Prévert, le désordre des êtres fait partie de l’ordre des choses. Pour Yves Michaud, le luxe fait partie de l’ordre du monde, et tant qu’il ne s’agit pas d’addiction, chercher à se faire plaisir n’est en aucun cas une aberration.