Le polo légendaire de Lacoste devient fragile comme de la porcelaine

Après les frères Campana, Lacoste a demandé à l’artiste chinois Li Xiaofeng de réinterpréter son polo iconique pour la 5ème édition de Holiday Collector.

Artiste pas comme les autres, Li Xiaofeng se situe entre archéologue, couturier ou plasticien vu que ses démarches réunissent toutes les qualifications de ces trois métiers.

Son choix de matériaux n’est ni le bois, le marbre, le verre, la peinture ou toute autre matière, il préfère des tessons de porcelaine cassée récupérés au cours de fouilles archéologiques, dont certains datent de la dynastie Ming.

De ces morceaux précieux, témoins de l’histoire et du temps, il façonne le corps et donne forme à des robes traditionnelles, des vestes mais aussi des cravates et des uniformes militaires. L’art et l’histoire prennent alors le chemin de la continuité pour s’inscrire dans la modernité.

Évidemment, ce polo n’est pas portable, d’autant plus qu’il est le plus cher au monde, d’après Lacoste.

L’artiste a donc également créé deux polos originaux, mais, au lieu de relier les morceaux de porcelaine avec un fil, il a photographié chaque tesson, c’est à dire pas moins de 251 pièces pour le polo homme et 304 pièces pour le polo femme, et les a placés tel un puzzle avant de les retravailler sur ordinateur.

Édité à 20.000 exemplaires, ces polos, vendus 150 euros pièces, sont vendus dans leur sac en soie marqué d’un logo rouge Li Xiaofeng Lacoste.

Quant à celui en porcelaine, il a été exposé le 25 juin, durant la semaine de défilés parisienne, au musée des Arts et Métiers avant de rejoindre Pékin pour l’automne 2010 à l’occasion de la première exposition de Li Xiaofeng organisée par la Red Gate Gallery.