(Photo TV5 Monde: Abbey Chikane, le représentant au Zimbabwe du processus de Kimberley parle avec deux producteurs de diamants au Zimbabwe, le 11 août 2010 à Harare)
Le Kimberley Process a finalement jugé acceptables les conditions de vente de diamants au Zimbabwe, a annoncé la BBC. Après avoir été autorisé puis très vite de nouveau empêché de vendre son stock de diamants du sang, le Zimbabwe peut de nouveau compter sur cette manne très convoitée mais aussi largement critiquée.
Les médias se sont emparés de l’histoire des diamants du sang en Sierra Leone, parce que le mannequin Naomi Campbell a avoué avoir accepté des diamants du dictateur Charles Taylor. Mais pas grand chose n’est dit dans les médias grand public sur les centaines de morts du Zimbabwe et les viols commis par les militaires.
Pourtant, s’est finalement tenue aujourd’hui la vente aux enchères des 900’000 carats de diamants de la mine de Marange que le Zimbabwe cherchait désespérément à vendre. Leur valeur atteint 72 millions de dollars.
Pour rappel, le Kimberley Process est en place afin de s’assurer que les diamants qui arrivent sur le marché ne proviennent pas d’un trafic illégal et meurtrier. Deux entreprises sud-africaines exploitent désormais la mine de Marange, mais sous haute surveillance militaire encore. Du coup, les organisations de surveillance des droits de l’homme sont toujours opposées à ces ventes au Zimbabwe et la tension persiste.
Le Zimbabwe est assis sur une petite mine de diamants avec 4,5 millions de carats en stocks, évalués par le gouvernement à 1,7 milliard de dollars, soit plus de la moitié du budget national, rappelle TV5 Monde.