(Image: EverJean via flickr.com)
65 grammes.
C’est ce que la bouteille de champagne perd après son régime vert. L’industrie champenoise de la bulle a calculé son empreinte carbone et trouvé qu’elle émettait, en 2003, 200’000 tonnes de CO2 par année.
Trop, pensent les principaux négociants qui ont décidé un à un d’alléger la traditionnelle bouteille au cul rebondi.
Saviez-vous qu’une bouteille de champagne pèse ses bons 900 grammes? C’est que le verre doit pouvoir contenir trois fois la pression de gaz que dans un pneu de voiture.
Le New York Times est allé rendre visite à Thiery Gasco, des champagnes Pommery, où les premières bouteilles allégées en verre protègent le précieux nectar. Le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne a décidé de réduire de 25% son empreinte carbone d’ici 2020 et de 75% d’ici 205. Tous les maillons de la chaîne de production doivent donc passer au régime vert.
Si le champagne ne compte que pour 10% parmi les 3 milliards de bouteilles vin pétillant produites dans le monde chaque année, il faut dire que le Proseco italien est embouteillé dans seulement 750 grammes de verre. La pression est moins grande dans les bouteilles de mousseux.
Vous ne l’aviez certainement même pas remarqué, les bouteilles de Pommery sont allégées depuis 2003 et d’autres maisons de prestige, comme Moët & Chandon ou Veuve Clicquot, ont discrètement franchi le pas cette année vers la bouteille de champagne allégée, précise encore le NYT.
Si l’opération n’est encore pas financière pour les maisons de champagne (2% d’économies par bouteille à 0,32 € pièce, soit presque rien), elle pourrait le devenir lorsque toutes auront adopté la bouteille « light » et contribué à faire baisser les prix des nouvelles bouteilles produites à Saint-Gobain.
Vranken Pommery a dépensé entre un demi et un million d’euros en opérations d’amélioration de la protection de l’environnement depuis 1994. L’industrie champenoise pèse 3,7 milliards d’euros (5 milliards en 2007) et son image de prestige méritait bien un peu de vert.