Voici le caviar chinois

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Il commence à trouver sa place sur les plus grandes tables. De Ducasse à Guérard, bon nombre de grands chefs l’ont inscrit sur leurs cartes. Lui, c’est le caviar chinois. Issu de l’esturgeon schrencki, ce caviar venu du pays au soleil levant n’aurait rien à envier à son célèbre cousin, le beluga.
Son avantage ? Il s’agit d’esturgeons d’élevage, ce qui permet de casser les prix. Le kilogramme de schrencki s’échange aux alentours de 3000 €, contre 8000 € pour du caviar issu d’esturgeons sauvages de Russie, d’Iran ou encore d’Azerbaïdjan.

Alors faut-il succomber au caviar chinois ? Pourquoi pas. En tout état de cause, mieux vaut ça que d’ingurgiter les immondes contrefaçons du Village de Noël de Paris.

Cela dit, pour un peu moins cher (environ 2000 € le kilogramme), on peut aussi déguster du caviar d’élevage français.

(3 commentaires)

  1. Le schrencki constitue LA surprise de cette fin de décennie. Tous les ans, à l’heure des fêtes, il est de tradition d’assister à des présentations…de changements dans la continuité (des relookages). Personnellement, je suis, enfin, tombé sous le charme d’un produit « bien sous toutes ses approches » et disponible à un prix acceptable. J’ose affirmer que l’avènement des productions chinoises (très haut de gamme adoubé par le pape des caviaristes, Armen PETROSSIAN) équivaut à la publication de l’avis mortuaire de la filière française! Notre caviar baeri présente-t-il encore un quelconque intérêt gustatif et économique?

  2. Ce qui nous permet de rappeler l’existence d’un esturgeon…japonais (l’Acipenser kikuchii). Tellement rare.
    Au-delà, il semble évident que le consommateur profitera de cette montée en puissance des caviars « venus d’ailleurs ».
    Pourquoi snober cette opportunité de nous libérer de l’emprise du milieu…des producteurs français?
    Parce que chez nous, sur la filière du baeri, personne n’a pas réellement cherché à trouver les 5 chiffres de la qualité et les deux étoiles de la baisse des prix à l’Euromillions du caviar cette année!
    En clair, quelles seront nos réponses à la mondialisation du secteur?

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