Indifférence, importance relative, les résultats des sondages auprès du consommateur sonnent le glas de certains fournisseurs des familles royales.
Nous avions réalisé ici-même une petite série en 4 épisodes sur les Royal Warrants, ces droits accordés aux fournisseurs historiques de livrer les palais des monarchies du vieux continent, mais surtout d’afficher une forme d’exclusivité obtenue de longue haleine et de père en fils. La mondialisation aura-t-elle raison de ce dernier bastion, gage de haute qualité, mais implacablement voué à être englobé dans le rouleau compresseur de l’économie mondiale?
Certains s’en inquiètent tandis que d’autres n’y voient qu’une logique commerciale plutôt normale en fin de compte. Comment imaginer par exemple que les After Eight que l’on trouve dans n’importe quelle épicerie grâce à Nestlé puissent encore porter le sceau des fournisseurs des familles royales? Certes, l’arrivée de Nestlé n’a apparemment pas pour autant changé le goût unique de ces fines menthes chocolatées, mais en sera-t-il toujours ainsi si la multinationale pense en vendre toujours plus sans le sceau du Royal Warrant? On peut se poser la question.
Quand Mohamed Al-Fayed a revendu en mai dernier les grands magasins Harrods, bénéficiaires d’un Royal Warrant depuis 1913, à la famille royale du Qatar avant que les nouveaux propriétaires ne s’allègent du sceau au mois d’août, il se murmurait qu’une sombre histoire de superstition liait le retrait de Knightsbridge du père de l’amant de Lady Di, tous deux tragiquement disparus.
Un article du Guardian datant de fin janvier faisait état du désistement discrètement affiché des multinationales pour le sceau royal, tandis que d’autres marques continuent à vouloir décrocher ce symbole, à l’image de William & Son, réminiscence du célèbre Asprey of London, qui s’est vu récemment obtenir le droit d’afficher publiquement son commerce auprès de Buckingham Palace.
Plutôt que les effets des études de consommateurs et les annonces alarmistes de journalistes, ne serait-il pas préférable d’y voir un recentrage plutôt bienvenu des valeurs affichées par les fournisseurs brevetés au détriment de produits, certes délicieux, mais ne faisant plus acte d’exclusivité car liés à un destin globalisant? Les After Eight n’ont plus besoin du sceau royal pour être largement distribués, tandis que la finesse des cuirs Ettinger mérite encore son acte de reconnaissance obtenu en 1996…
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