Michael Arad, israélo-américain, a relevé le défit de remplacer les deux tours absentes par … du vide. En effet, son projet nommé «Reflecting Absence» lui a valu la première place au milieu de 5.201 participants pour le projet concernant un mémorial du 11 septembre à New-York.
Il reproduit au niveau architectural tout ce que les gens pensent. En effet, après cette terrible journée, le monde entier a ressenti un grand vide, qu’il soit physique avec l’absence des deux tours ou psychologique, il était là.
On dit souvent qu’il faut combattre le mal par le mal, Michael a donc décidé de transformer ce mémorial en « non-architecture ». Ce projet est composé de deux bassins de 10 mètres de profondeur qui délimitent l’emplacement original des tours.
Autour de ceux-ci seront inscrits les noms des disparus durant les attentats. On y découvrira également en leur centre deux ouvertures carrées où l’eau se perdra dans le néant de la terre. La présence de l’eau en mouvement devait refléter le dynamisme de la ville. Comme l’explique l’artiste : « Il ne s’agit donc pas d’un lieu mortifère et pathétique, d’une image noble et solennelle d’un monument paré de toutes les offrandes sacrificatoires, pour paraphraser Walter Benjamin, mais d’un miroir de la vie urbaine, lequel nous exhorte à apprécier son éternelle vitalité ». Michael Arad a décidé d’offrir dans ce lieu un espace ouvert, un non monument : « J’ai voulu clairement rendre compte du fait que, si l’espace est dédié à la mémoire de façon très importante, il ne doit pas être coupé de la ville. L’idée de base était de créer une place publique, claire et directe. »
Il y aura bien entendu un musée mais celui-ci ne se verra pas, il laisse la place à la mémoire des visiteurs. Pour cela, il sera enterré sous les bassins.
Il s’agit d’une idée magnifique mais qui coûtera tout de même à la ville de New York 700 millions de dollars !