Château Pétrus, millésime 1961. Sur le papier, la vente aux enchères de cette impériale (bouteille de six litres) devait atteindre des sommets : plus de 100.000 € selon les estimations.
Sauf que, comme la Guerre de Troye, la vente n’aura pas lieu. Elle a été annulée quelques heures seulement avant le premier coup de marteau. En cause : les soupçons de contrefaçon qui planent sur cette bouteille d’exception. Les organisateurs de la vente, la maison Edward Roberts International, ont préféré repousser la vente afin de vérifier l’authenticité de la bouteille, histoire d’éviter les mauvaises surprises. On se souvient de l’action en justice intantée par le milliardaire William Koch, estimant avoir été floué sur les bouteilles qu’il venait d’acheter à plus de 100.000 dollars pièce.
Aux Etats-unis, où le vin est considéré comme un investissement financier comme un autre, la fraude est devenue tellement importante qu’un site Internet d’authentification a même été créé par un acheteur déçu.