C’est un des fleurons de l’industrie française qui s’apprête à délocaliser une partie de ses activités à l’étranger. Dassault Aviation présentera en janvier un plan de délocalisation, a annoncé son président dans Le Monde hier. Il s’agit pour l’avionneur de répondre au problème de l’euro fort. Un euro vaut presque 1,5 dollar, ce qui rend les exportations très chères. L’idée de Dassault : délocaliser dans une zone dollar, certainement à Québec. De là à voir le Falcon 7x (photo) assemblé à l’étranger, il n’y a qu’un pas… que Dassault ne franchira pas ! « Nous conservons les chaînes d’assemblage en France ainsi que les activités de haute technologie, qui garantissent la qualité de nos avions. En dehors de cela, tout peut être délocalisé, » a déclaré Charles Edelstenne au Monde.
Dans la fabrication d’un Falcon, environ 30% des coûts sont en dollar. C’est cette part que l’avionneur doit maintenant augmenter. Ce n’est donc pas du côté des usines Dassault qu’il faut s’inquiéter, mais bien du côté des sous-traitants locaux.
« Il s’agit d’assurer la survie de la société, » prévient le président de Dassault. Survie ? Le groupe Dassault a enregistré au premier semestre 2007 une hausse de son bénéfice net de 46%… Drôle de vision de la survie !