Un tableau de Jean-Michel Basquiat retrouvé à New York

BasquiatsanstitreUn tableau du peintre Jean-Michel Basquiat d’une valeur de huit millions de dollars vient de refaire surface à New York.

Les autorités pensent qu’il avait été volé aux Etats-Unis.

Cette toile représente un crâne avec des symboles et des inscriptions, dont les lettres « Hannibal » qui lui ont donné son nom. Elle a été peinte en 1982, six ans avant la mort du peintre.

Le tableau, « Hannibal, » faisait partie d’un lot de plusieurs oeuvres d’art d’une valeur de plus de 30 millions de dollars dont un tribunal brésilien avait ordonné la saisie après que leur propriétaire, Edemar Cid Ferreira, eut été condamné à 21 ans de prison pour blanchiment d’argent en 2006.

Cependant, quand les autorités brésiliennes avaient investi le domicile et les bureaux du banquier, il avaient découvert que plusieurs oeuvres d’art, dont « Hannibal » s’étaient envolées. Mais la peinture avait semble-t-il préféré prendre la poudre d’escampette par la voie des mers.

En août dernier, le tableau avait été envoyé par bateau de Londres à New York, avec des faux papiers de douane qui lui attribuaient une valeur de 100 dollars. Les autorités américaines, en liaison avec Interpol, ont traqué les oeuvres d’art et les ont découvertes dans un entrepôt en novembre dernier.

Les procureurs de New York cherchent maintenant à remettre les toiles aux autorités brésiliennes.

Peintre majeur des années 80 et figure emblématique de la figuration libre, Jean-Michel Basquiat est un artiste afro-américain. Il connaît une carrière explosive, consume sa vie et meurt prématurément à l’âge de 27 ans d’une overdose à New-York.

Il se fait connaître par ses graffitis, à la fois humoristiques et énigmatiques sur les murs de Soho – qu’il signe sous le pseudonyme SAMO (Same Old Shit) -, puis fait irruption dans le marché international de l’art.

Ami et collaborateur d’Andy Warhol, il devient rapidement l’un des artistes les plus en vue.

Il peint l’histoire du peuple noir, le jazz et les jazzmen qu’il vénère, les réalités urbaines et le corps humain, trace encore vive du traumatisme de l’accident de voiture dont il fut victime à l’âge de 7 ans. La mort est omniprésente dans son oeuvre, comme un présage.

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