Une pseudo-Ferrari qu’on aurait pu conduire en buvant du Canada Dry …
La police italienne vient en effet de démanteler en Sicile un réseau de fabrication et de vente de fausses Ferrari à des prix défiant toute concurrence.
Niveau qualité et finition, la marque au cheval cabré n’avait pas cependant trop de souci à se faire.
Quinze personnes ont été arrêtées et accusées d’avoir construit et vendu des imitations à des amateurs de Ferrari. C’est consciemment que ces derniers avaient accepté de pouvoir enfin se payer le bolide de leurs rêves. Ou presque …
Au total, une dizaine d’ateliers ont été perquisitionnés. Le trafic s’étendait sur toute la péninsule, au gré des spécialités de chaque garagiste (tôlerie, peinture, électricité…)
Les mécanos, décrits par la police comme « très capables », assemblaient des pièces contrefaites, telles que le châssis, le toit ou les portes, à des composants originaux. Les voitures étaient construites sur la base de Pontiac Fiero. Le travail était réalisé sans respecter aucune norme d’homologation (faisant notamment fi de la sécurité).
Certains des modèles ainsi construits, comme la 328 GTB, dont la production a été interrompue à la fin des années 1980, étaient vendus pour environ 20.000 euros, soit un dixième de leur prix réel.
La police italienne a confisqué en tout 21 voitures, dont 14 avaient déjà été vendues. Les sept autres étaient toujours « en phase de production » dans des garages de Sicile.
Ce cas ne semble pas constituer un cas isolé. Des fausses Ferrari, sur base Porsche ou Mercedes ont été découvertes à Rome et en Sardaigne. Franco Frattini, le commissaire Européen à la justice, se plaint quant à lui de l’apparition de plus en plus fréquente de fausses Ferrari en Chine.