Swatch réedite la montre Bréguet de Marie-Antoinette

Nicolas Hayek, patron de Swatch Group et propriétaire notamment de la marque Breguet depuis 1999, vient de présenter au Salon Mondial de l’horlogerie et de la bijouterie de Bâle, une réédition unique de la montre Breguet n° 160 dessinée à l’époque pour Marie-Antoinette.

L’exemplaire original de la montre est réputé pour être l’un des garde-temps d’une fabrication des plus complexe qu’il soit.

La montre n°160 de Breguet, dite « Marie-Antoinette », a été commandé en toute discrétion pour la reine de France , quelques années avant la Révolution, par l’intermédiaire d’un officier aux gardes de la Reine. Elle fut vendue en 1887 à Sir Burton et rejoignit plus tard la collection de Sir David Salomons.

Son inventeur, l’horloger d’origine suisse Abraham Louis Breguet, était alors fournisseur attitré de la souveraine.

Commencée en 1783, elle ne sera terminée, après plusieurs interruptions, qu’en 1827. Un des regrets peut-être de Marie-Antoinette sur l’échafaud, l’Histoire l’ayant empêché de profiter de son somptueux bijou.

Si les techniques actuelles de fabrication ont permis d’accélérer le mouvement, la reproduction du chef-d’Å“uvre a nécessité les efforts d’une équipe d’ingénieurs pendant trois ans et demi, coûtant la « bagatelle » de plusieurs millions d’euros.

Nicolas Hayek souhaitait depuis fort longtemps reproduire cette montre, volée dans un musée en Israël il y a une vingtaine d’années. Si le garde-temps a semble-t-il été récupéré par le musée, ce dernier semble se méfier désormais, le précieux objet n’étant pas accessible. Les ingénieurs se sont appuyés uniquement sur photos et descriptions du mécanisme, en vue de le refaire à l’identique

Des acheteurs potentiels – dont un collectionneur chinois – se sont déjà fait connaître, mais Nicolas Hayek reste évasif sur une éventuelle vente de cette montre en or, platine et cristal de roche. Breguet pourrait n’en produira qu’un ou deux exemplaires à un prix qui sera certainement à 7 chiffres.