Qui dira que les humains – ou considérés comme tels – n’ont pas d’imagination !
Une entreprise américaine de biotechnologie vient d’annoncer qu’elle allait mettre aux enchères le droit pour des propriétaires de chiens de cloner leur animal favori. La mise de départ ? 100.000 dollars.
Double « innovation » donc, pour la firme, laquelle ne se contente pas de proposer le clonage de son fidèle compagnon, allant jusqu’à faire jouer la concurrence pour obtenir l’accès à cette supposée formidable « avancée ».
BioArts International « va mettre en vente cinq offres de clonage de chiens pour le grand public via des enchères mondiales en ligne », a indiqué la firme, basée en Californie dans un communiqué. La méthode utilisée est la même que pour la brebis Dolly, premier mammifère cloné à partir d’une cellule adulte en juillet 1996.
Les inscriptions ont démarré mercredi et la première vente aux enchères aura lieu le 18 juin pendant 24 heures. La mise à prix de ces propositions de clonage augmentera pour les offres suivantes jusqu’à la cinquième, qui démarrera le 19 juin matin avec un prix de départ de 180.000 dollars.
L’idée est d' »encourager la participation dans les premières enchères », a expliqué BioArts sur son site internet bestfriendsagain.com, ajoutant que les enchères démarreront à cinq heures d’intervalle afin « qu’il y ait au moins une enchère qui se termine à une heure convenable pour tous nos participants à travers le monde ».
Selon le communiqué, BioArts est la seule entreprise au monde ayant reçu l’autorisation de cloner les chiens, les chats et les espèces en danger.
Néanmoins, le laboratoire sud-coréen RNL-Bio a récemment annoncé avoir reçu sa première commande pour le clonage d’un pitbull. Sa maîtresse lui était particulièrement attachée parce qu’il lui avait sauvé la vie quand elle a été attaquée par un autre chien qui lui a arraché un bras.
Bernann McKunney, c’est le nom de la dame, a fourni au laboratoire des cellules de l’oreille du chien mort, qu’elle avait prélevées et fait conserver par une firme américaine de biotechnologie avant la mort du chien il y a un an et demie, a précisé Kim Yoon, le porte-parole de RNL-Bio.
Pour essayer de «ressusciter» Booger, la RNL Bio travaille en étroite collaboration avec les chercheurs de l’université de Séoul qui ont d’ores et déjà cloné un chien en 2005.
Selon le laboratoire, les chances de réussite sont d’environ 25%. La cliente ne s’acquittera de la modique somme de 150 000$ qu’une fois après avoir reçu le chiot.
Les chiens sont les mammifères les plus difficiles à cloner, affirme pour sa part BioArts, qui avertit qu’il y aura « peut-être ou peut-être pas de nouvelle offre commerciale de clonage de chiens après cette enchère ».