La vente aux enchères qui s’est tenue ce week-end à Toulouse de plus de quatre cents lots d’objets ayant appartenu à l’acteur français Philippe Noiret a connu un franc succès.
Véritable soleil parmi la grisaille toulousaine de ces jours derniers, elle a ainsi rapporté plus de 100.000 euros, a indiqué le commissaire-priseur Rémy Fournié. Les lots se sont vendus entre 10 et 3.100 euros.
« Les enchères ont été très longues. Il y avait beaucoup d’intérêt, affectif surtout, de la part des enchérisseurs. Chacun a essayé d’attraper un souvenir« , a indiqué Rémy Fournié. Quelques enchères ont été remportées au téléphone par des gens du show-business souhaitant conserver l’anonymat, a-t-il ajouté.
La première journée a été consacrée à des objets liés à l’équitation, la grande passion de l’acteur décédé en novembre 2006, ainsi qu’à des tableaux et des lithographies. Une selle et un tapis de selle Hermès, commandés par l’acteur et accompagnés d’étriers et de sangles, mis à prix à 300 euros, ont été adjugés à 1.200 euros.
Le reste des lots, dont des meubles, des objets décoratifs et de nombreuses pièces relatives à la longue carrière de l’acteur ont été dispersés dimanche.
Une sculpture en bronze décernée à l’acteur par l’European Film Academy comme acteur européen de l’année 1989 pour « La vie et rien d’autre » et Nuovo cinema paradiso » a été adjugée pour 3.100 euros. La canne de poilu, utilisée par l’acteur dans « La Vie et rien d’autre », s’est vendue 1.350 euros, alors que les deux diplômes de « nomination pour un César » pour les films « Coup de torchon » (1981) et « Les Ripoux » (1984) sont partis pour 450 et 480 euros. Un lot de boîtes de bobines de cinéma vides, portant sur leurs tranches les titres des onze films préférés de l’acteur, a pour sa part été adjugé à 420 euros et une cave à cigares, mise à prix à 150 euros, à 1.000 euros.
La vente représentait près de 90% du mobilier et des éléments de décoration que Philippe Noiret avait rassemblés dans son domaine de Turcy, situé à Montréal (Aude), à une douzaine de km de Carcassonne.
A la mort du comédien, en novembre 2006, son épouse, elle aussi actrice, n’a pas voulu revenir à Turcy. Elle a décidé de céder la demeure et presque tout ce qu’elle contenait. Le projet repose donc avant tout sur une notion de partage, sur l’idée de faire plaisir au maximum de personnes qui étaient attachées à l’acteur.
Quel grand acteur, il nous manque, sa voix me manque
je l’avais croisé une fois sur la ligne Toulouse-Paris, un homme très humble également