Un sceau de l’empereur chinois Kangxi adjugé 4,7 millions d’euros

SceauchineUne histoire comme il en arrive peu …

Un commissaire-priseur découvre un sceau oublié au fond d’un placard, lors d’une succession dans une vieille famille toulousaine, qui ne connaissait ni la fonction ni la valeur de l’objet. Répertorié en Chine, il était jusque là considéré comme disparu.

A la grande surprise des experts, ce sceau ou cachet se révèle être un des quelque 130 sceaux personnels de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing, un contemporain de Louis XIV.

Ila été vendu aux enchères samedi à Toulouse pour 4,7 millions d’euros à des Chinois.

« C’est un record mondial pour un sceau et un record européen pour un objet chinois », a indiqué à la presse le commissaire-priseur Hervé Chassaing, qui s’est dit « Ã©mu » par cette vente unique.

Mis à prix 300.000 euros, cet objet du XVIIè siècle a été remporté par un ou des acheteurs chinois qui ont fait monter les enchères par téléphone. Avec les frais de vente, son prix final est de 5,627 millions d’euros.

Cet objet carré en stéatite beige est un des 130 sceaux personnels de l’empereur chinois Kangxi, contemporain de Louis XIV. Pesant près de 3 kg, il est composé d’une calligraphie en six caractères rouges « Kangxi yubi zhi bao » (Grand sceau du pinceau impérial sous le règne de Kangxi) surmontée de deux dragons s’ébattant dans les nuages, et de son coffret.

« C’est un souvenir historique très important. L’empereur lui-même s’en servait uniquement en qualité de grand lettré. Il apposait ce sceau sur ses propres oeuvres calligraphiées et sur les peintures qu’il appréciait », avait expliqué avant la vente Pierre Ansas, expert en arts asiatiques qui a déterminé la valeur de l’objet.

Pour cet expert, « ce qui est rare, c’est son coffret d’origine, laqué avec un médaillon en ivoire, et sa grandeur », haut de 14 cm et de près de 10 cm de largeur.

Répertorié en Chine et considéré comme disparu, il n’en existait que des empreintes, sans indication de sa taille ni de l’existence de son coffret, avec une légende calligraphiée.

En six caractère rouges, on peut y lire « Kangxi yubi zhi bao » (Grand sceau du pinceau impérial sous le règne de Kangxi), une inscription retrouvée aujourd’hui sur la boîte laquée.

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