Avec le retour du gros cigare, le Salomon se taille une place au soleil

En temps de crise on en revient aux classiques et les cigares n’y échappent pas. Le Salomon retrouve ainsi ses lettres de noblesse auprès des aficionados qui apprécient la complexité de sa mise en Å“uvre tout autant que sa rareté.
Il faut deux fois plus de temps et une dextérité éprouvée pour rouler un Salomon homogène et suffisamment dense, mais pas trop, à la combustion parfaite. Les torcedor vous diront à quel point il est difficile de produire ces modules fortement garnis et aux deux bouts rétrécis (probablement la raison pour laquelle il s’appelle Salomon).
Ce gros cigare – entre un Perfecto et un Diadema – se trouve en cercles d’amateurs très fermés (les cercles, quoique… celui qui possède un Salomon Partagas n’est pas très prêteur…), comme le Partagas Double Figurado de 21,2 mm d’épaisseur et 18 cm de long, un exemplaire aussi riche et profond que rare à dénicher.

Mais ce qui est intéressant c’est de voir un gros distributeur comme Habanos SA, leader mondial, s’intéresser non seulement aux productions de Vuelta Abajo mais aussi de République Dominicaine, comme celles des excellents Rocky Patel, La Aurora et La Flor Dominicana, qui ont obtenu les faveurs du distributeur renommé décidé à ajouter une nouvelle ligne de Salomon à son catalogue.

Cigaraficionado vient d’attribuer 95 points (sur 100) au Salomon de La Flor Dominicana. Cigare cubain ou cigare dominicain, je pense que le débat appartient au passé tant la production dominicaine est riche en trouvailles, même dans les plus classiques des formes et tailles de cigares, et tant leurs torcedores sont des plus habiles.