(Photo via Flickr) Le grand couturier Christian Lacroix ne décolère pas depuis son redressement judiciaire. Il se plaint à qui veut entendre que depuis la revente de la maison de haute couture, qui porte son nom mais ne lui appartient pas, par LVMH au groupe de Duty-Free shops américains Falic en 2005, il n’a jamais pu être face à un interlocuteur valable pour comprendre sa vision du développement de ce qu’il appelle désormais le prêt-à -porter de grand luxe et qu’il place dans ses priorités.
La maison créée en 1987 avec l’appui de Bernard Arnaud n’a jamais été rentable et les commandes ont dernièrement chuté de 35%, entraînant 10 millions de pertes pour un chiffre d’affaire de 30 millions.
Précisions de l’AFP:
Le couturier, à qui la maison de couture doit 1,2 million d’euros, rend hommage aux fournisseurs de la maison qui continuent à le soutenir comme le brodeur Lesage ou encore la société Grandis de Granville (Manche) qui fabrique le prêt-à -porter de luxe à qui la griffe doit « 3,8 millions d’euros ».
La griffe a été placée mardi en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois par le Tribunal de commerce de Paris. Pendant ces six mois, « je vais essayer de prouver (à l’administrateur judiciaire) que l’on peut peut-être faire un prêt-à -porter de très grand luxe », a ajouté le couturier.
Mais ce qui met Christian Lacroix en colère c’est apparemment l’inaptitude du groupe américain à prêter une oreille suffisamment attentive aux axes de développement que souhaiterait mettre en place le grand couturier, qui précise que sa société personnelle XCLX (TGV, uniformes, etc.) est « au bord du dépôt de bilan ».
Tenu à l’écart de négociations avec des investisseurs potentiels et n’ayant apparemment pas reçu la moindre information financière sur la société depuis 2 ans, Christian Lacroix ne porte pas les actionnaires et les gestionnaires de Falic dans son coeur.
AFP