L’optimisme affiché au MYS fait-il chauffer les moteurs?

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(Photo via flickr CC) Le 19e Monaco Yacht Show (MYS) s’est conclu sur une note généralement optimiste de la part des exposants comme des observateurs. « Le plus dur est derrière nous » semblent entonner en chÅ“ur fabricants et acheteurs. « Le plus dur est derrière nous » aura été le tantra du MYS en 2009, mais le répéter une 3e fois s’apparenterait presque à de la méthode Coué…
Si les vendeurs sont tentés par cette méthode, les acheteurs ont retrouvé une place de choix dans un marché principalement chahuté par le désistement des banques qui n’a épargné aucun acteur de la plaisance en 2009.
Durant le Monaco Yacht Show, où s’étalent 9000 mètres carrés de stands et où les superyachts se négocient à un million d’euros le mètre (sans l’hélicoptère), des commandes ont été enregistrées grâce à l’attrait exercé par les nouveautés, et de grosses affaires ont été rondement menées à la revente de géants des mers, plutôt bon signe.
Ainsi, les vendeurs parlent de « leads » sérieux à concrétiser à la fin de l’année, ou d’une affluence plus fournie qu’ils ne le craignaient. Les bémols restent que, tout juste un an après la faillite de Lehman Brothers qui a entraîné une succession d’annulations de commandes, les banques ne sont toujours pas prêtes à prêter et que les acheteurs attendent de se faire soigner aux petits oignons, bien conscients qu’ils ont le meilleur rôle à jouer. De manière générale, il semblerait que les Américains n’étaient guère au rendez-vous et que la clientèle proche-orientale n’était pas autant assidue qu’espéré.
Le Monaco Yacht Show, avec sa centaine de superyachts de 25 à 90 mètres, dont une quarantaine d’inédits, reste le rendez-vous incontournable de la plaisance de grand luxe et les principaux acteurs du marché (500 exposants venus de 40 pays) n’ont montré aucun signe de faiblesse tout en affichant leur meilleur sourire chargé d’optimisme. Les organisateurs souhaiteraient même que le vieux port soit plus grand pour accueillir encore plus de majestueux navires.
Le MYS 2009 laisse toutefois la question en suspend: le marché stagne-t-il (ce qui serait toujours mieux que le plongeon de fin 2008) ou des signes de décollage peuvent-ils être enregistrés? Le marché de l’occasion en profite mais il est guère porteur d’emplois.
Si l’industrie des superyachts est principalement concentrée en Italie (60% du marché) aux Pays-Bas (20%) ou en Allemagne (10%), en France, l’industrie nautique englobe 45’000 salariés et 4’000 entreprises qui comptent sur ce sourire censé aider les banques à de nouveau accorder leur confiance.

boatinternational.com

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