Karl Lagerfeld a présenté mardi soir sa collection Chanel, ayant pour prédominance de somptueuses robes courtes recouvertes de magnifique boléros, tout cela au pied d’un immense lion doré trônant sous la verrière du Grand Palais. De la perle qu’il retient sous l’une de ses pattes apparaissent tour à tour les plus grands tops du moment.
Les couleurs sont variées, les textures multiples. Les broderies, réalisées par la maison Lesage, sont complexes et multi-formes. « Vous avez remarqué, pas une seule robe longue, pas une seule robe noire. Pour Chanel, c’est assez nouveau », lance l’homme de haute couture à l’issue du spectacle. Il expliquera par la suite qu’il a vu trop de robes longues sur les tapis rouges dans les festivals qu’il s’amuse à épeler « fesse-tivals ». « La fille qui sort de la limousine en robe longue, tout ça, ce n’est plus notre époque », assure-t-il.
Le lion géant est une reproduction d’un petit bronze qui était dans l’appartement de Gabrielle « Coco » Chanel, explique M. Lagerfeld, sans cesse interrompu par une ronde de célébrités venus l’embrasser et le féliciter. Et la perle, évidemment, est aussi un clin d’Å“il à la fondatrice de la maison.
Le couturier a multiplié les modèles de robes incorporant une petites veste boléro. « Cela permet au corps d’être galbé sans être cassé à la taille. L’idée est d’apporter de la flexibilité, ça permet aux femmes de bouger comme un fauve », plaisante t-il. « Cette silhouette qui met en valeur une cage thoracique fragile, c’est beaucoup plus joli qu’une taille étranglée », plaide-t-il.
Certaines de ces robes pour l’automne prochain sont en tweed, d’autres en tissu scintillant brodé de milliers de minuscules perles de 2 millimètres. L’une de ces robes a nécessité plus de 1.500 heures de travail !
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