Les hôtels Barrière refusent le label Palace

« Je n’suis pas un palace, » pourrait chanter Dominique Desseigne, le patron du groupe Barrière sur un air de Balavoine. Les hôtels du groupe (Le Majestic à Cannes, Le Fouquet’s Barrière à Paris, Le Royal à Deauville…) ne prétendront en effet pas au nouveau label Palace. La faute à la crise. « La récente classification en 5ème étoile nous a déjà valu quelques annulations de conventions et de séminaires. Les entreprises ne veulent pas étaler des dépenses qui pourraient passer pour somptuaires. S’afficher comme palace institutionnalisé créera un risque supplémentaire, » a ainsi expliqué au JDD Dominique Desseigne.

La crise n’aurait-elle pas bon dos ? Le groupe Barrière ne craindrait-il pas plutôt de ne pas réussir à faire classer ses hôtels sans devoir casser sa tirelire ? Non, répond son patron, selon lequel quatre dossiers seraient même prêts.

Autant dire que le label Palace commence à avoir du plomb dans l’aile. Les nouveaux hôtels comme le Shangri-La ou le Mandarin Oriental ne pourront être classés avant un an, même si tous les professionnels reconnaissent que ces établissements seront parmi les plus luxueux de la capitale. Quant au Crillon et au Ritz, ils ne pourront recevoir le sésame du jury dont fait partie, rappelons-le, Carole Rousseau, qu’après de colossaux travaux.

En réalité, les palaces français paient aujourd’hui le formidable retard qu’a pris l’hôtellerie de notre pays, notamment dans le segment du luxe.

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