Comme vous le savez sûrement, les ventes aux enchères concernant les antiquités et plus particulièrement celles venues d’Égypte sont très prisées pas les grands de ce monde. Dernièrement, une magnifique statue du scribe Sekhemka fût vendue par la maison Christie’s de Londres pour la somme pharaonique de 20 millions d’euros ! Si ce genre de vente plait beaucoup aux acheteurs, d’autres personnes ne les voient pas d’un si bon œil.
En effet, le CIPEG, organisme en charge de faire appliquer un code de déontologie destiné à préserver les chefs-d’œuvre de l’Égypte antique, a peur de voir une recrudescence des fouilles illicites et une augmentation du trafic des objets historiques de la civilisation égyptienne ayant pour raison l’appât du gain. À 20 millions la statue, nous comprenons ce qui peut attirer les contrebandiers dans cette voie même si nous ne l’acceptons pas.
Pour ne pas que cela se produise, le gouvernement égyptien compte demander l’aide d’organismes ayant pour objectif la sauvegarde du patrimoine mondial afin d’empêcher une bonne fois pour toutes de nouvelles ventes concernant des objets d’antiquité égyptienne. Et le train est déjà en marche puisque l’Unesco a fait savoir qu’elle soutiendra les actions de l' »International Council of Museums ». L’idée première de ce projet est simple et claire : «les collections des musées sont constituées pour la collectivité et ne doivent en aucun cas être considérées comme un actif financier».
Reste à savoir si cela aura un effet sur les autres ventes d’antiquités et si, à long terme, ces dernières ne viendraient pas à disparaître totalement de nos salles de ventes aux enchères.