Le vol d’art

Le vol d’objets d’art n’est pas quelque chose de rare et, contrairement à ce qui est arrivé à Nicolas Cage, le voleur rend rarement ce qu’il a subtilisé. C’est pourquoi les autorités italiennes ont été très heureuses de voir deux magnifiques objets d’art revenir chez eux après 50 ans d’errance à travers le monde.

Une statuette étrusque datant du 6ème ou 5ème siècle avant Jésus-Christ et représentant Héraclès avait été volée au musée Oliveriano de Pesaro, sur la côte Adriatique italienne, le 7 janvier 1964. Malheureusement, après un passage éclair en Suisse, sa trace fût perdue à New York chez un collectionneur qui a toujours affirmé qu’il ne l’avait pas en sa possession. Par miracle, ce dernier décida de la sortir comme par magie de l’une de ses poches et de la consigner à des fins de vente auprès de la maison Ward and Company à New York. C’est ainsi que les autorités italiennes en avaient retrouvé la trace en 2012. N’arrivant pas à leurs fins toutes seules, elles avaient demandé l’aide des autorités américaines l’an dernier pour la récupérer.

En ce qui concerne la seconde pièce, c’est un tableau qui est cette fois à l’honneur : « La Sainte Trinité apparaissant à Saint Clément » qui fût réalisé par Giambattista Tiepolo. Volé en août 1982 chez un particulier à Turin, ce superbe tableau avait refait surface en 2013, quand un marchand d’art basé à Dublin en Irlande l’avait confié à la maison Christie’s pour qu’il soit vendu aux enchères à New York lors d’une vente ayant eu lieu en janvier de l’année dernière. C’est en vérifiant les sites internet des différentes maisons de ventes concernant l’art italien que les autorités italiennes l’avaient retrouvé.

Les deux œuvres d’art ont donc été restituées en début de semaine dernière à un responsable romain de la branche des carabiniers, l’équivalent du gendarme en France, qui luttent contre le trafic d’art et d’antiquités, Angelo Ragusa, lors d’une cérémonie dans les bureaux du procureur de Manhattan Preet Bharara. Diego Rodriguez, directeur adjoint du FBI de New York, en a profité pour ajouter « Nous sommes fiers de pouvoir retourner ces œuvres clés aux Italiens et au musée Oliveriano ».

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