Après vous avoir présenté la montre du Commandant Cousteau et des nageurs de combat français (la Blancpain Fifty Fathoms), vient le tour de la Rolex Submariner. On ne compte plus le nombre de déclinaisons de cette collection depuis sa première apparition au salon de Bâle de 1953, et pourtant chacune d’entre elle est doté d’une identité propre, unique.
La première Submariner porte la référence 6204 et fut produite de 1953 à 1956. Elle est dotée d’une lunette bidirectionnelle, d’une aiguille des heures droite (contrairement à l’aiguille de type Mercedes employée que nous connaissons aujourd’hui), d’une aiguille des secondes avec un cercle lumineux situé en bout d’aiguille (alors que le cercle lumineux actuel est positionné plus haut sur l’aiguille) et enfin, du calibre A260 à remontage automatique. Cette montre de plongée est étanche à (600 pieds) soit quelques mètres de plus que la Blancpain Fifty Fathoms.
Dès 1955 apparaissent les premières modifications et nouvelles versions de la Submariner. Changement de calibre, de formes d’aiguilles, amélioration de l’étanchéité. En 1956, la Submariner obtient la certification chronomètre (COSC), grâce au nouveau calibre 1030. Peu de temps après, la référence 6536 est adopté par Sean Connery dans les films James Bond. C’est pour cette raison que la Submariner est parfois appelée James Bond‘s watch.
En 1955, Rolex apporta quelques modifications à ce modèle
Mis à part ces modèles de série, Rolex a aussi conçu des modèles spéciaux sur commande de l’armée anglaise ou encore de la Comex, célèbre entreprise de travaux sous-marins.
La Royal Navy commanda dans la moitié des années 1960, une série de Submariner 5513 pour équiper ses hommes grenouilles. Elles sont dotées d’un cadran marqué d’un T cerclé pour tritium et d’aiguilles de forme glaive particulièrement luminescentes. Les barrettes de bracelet sont soudées au boîtier pour les équiper du fameux bracelet de toile Nato-strap. Sur le fond de boîte, on retrouve l’année et le numéro progressif de livraison, l’identité militaire du modèle et la Broad Arrow (flèche stylisée indiquant que la montre est propriété de la marine britannique). Elles sont munies de lunettes de SUBMARINER civiles jusqu’en 1970, puis à partir de cette date, d’une lunette avec minuterie continue indiquant toutes les minutes entre 1 et 60. Une fois leur temps de service terminé (qu’elles aient été attribuées ou qu’elles aient servi ou pas) elles étaient re-conditionnées au standard civil en remplaçant, cadran, aiguilles et lunette spécifiques par des pièces standards, puis revendues comme surplus.
Dans la deuxième moitié des années 60, Rolex étudie en collaboration avec l’entreprise française Comex, un modèle capable de résister aux plus grandes profondeurs. Le problème concernait à la fois l’étanchéité, mais aussi, et surtout les difficultés liées à la décompression explosive de la montre. Rolex eut donc l’idée de monter une valve qui permettait à l’hélium de sortir progressivement au fur et à mesure que la pression à l’intérieur de la chambre se réduisait jusqu’à atteindre la valeur atmosphérique. Ce système breveté fut expérimenté fin 1967 sur la série 5513 Comex, véritable prototype pour la collection Sea-Dweller.
Pour fêter les 50 ans de la Submariner, Rolex a sorti un modèle avec une lunette verte. La version standars est toujours produite. La Submariner est désormais un « must-have » entré dans l’histoire de l’horlogerie et de la plongée.
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