Lors d’une conférence à Lille, Paolo de Cesare, PDG du groupe Le Printemps, a indiqué que son objectif était de «créer un nouveau modèle de magasin de luxe, axé sur la mode et un service qualitatif ». Le patron a dans cette perspective présenté le magasin rénové de Lille comme étant le premier site du réseau de Province à accentuer son positionnement vers le luxe, le considérant ainsi comme “prototype†des projets de montée en gamme de l’enseigne en France.
Au prix d’un investissement total de 10 millions d’euros, un espace luxe de bijou et accessoires a été créé dans le magasin, proposant l’offre de marques prestigieuses.
Le magasin du Printemps de Lille accueille désormais de grands noms tels que Dior, Gucci, Céline, Balenciaga ou Yves Saint Laurent… Misant sur la réussite récente du Printemps Haussmann à Paris, la direction a doublé la surface de vente destinée aux accessoires. Si joailleries, maroquineries et escarpins sont amplement représentés, Chanel y présente pour la première fois sa gamme entière de solaires.
Plus de 80 nouvelles marques de vêtements haut de gamme sont également offertes. Beaucoup en exclusivité (D &G, See by Chloe, Diane von Furstenberg…). L’espace beauté se dote notamment d’une « scent room » où l’on retrouve des parfums d’exception, d’un salon de coiffure et d’un « make-up bar ».
Le Printemps lillois, qui détient le premier chiffre d’affaires des magasins de province, peut compter sur 4,5 millions de visiteurs par an, dont 400 000 étrangers. C’est ce potentiel, autant que la longue histoire du magasin, qui a persuadé la direction de miser sur Lille. Le magasin du boulevard Haussmann à Paris, repositionné sur le haut de gamme depuis 2001 fait figure de modèle en la matière.
Paolo de Cesare a déclaré vouloir développer le concept ailleurs en France, sans donner de calendrier, ni préciser les villes. Le développement sur le territoire national serait largement prioritaire, par rapport à d’éventuels projets à l’étranger.
Les 17 magasins Le Printemps de France ont totalisé un milliard de chiffre d’affaires en 2006, dont 48% pour le seul magasin de Paris, qui doit également faire l’objet d’une rénovation.
Sources : LSA, La Voix du Nord