Le cloître de Saramon aux enchères chez Sotheby’s. N’est-il pas ?

Saramon_vuegenebLe cloître de Saramon serait à vendre. Enfin c’est ce qu’affirme Sotheby’s, précisant dans le catalogue détaillant la vente aux enchères que la vingtaine de colonnes et les divers chapiteaux constituant l’ensemble dont le Metropolitan Museum of Art cherche désormais à se séparer formaient le cloître de l’abbaye bénedictine de cette commune du Gers.

Mais spécialistes et habitants de la commune restent néanmoins sceptiques quant à l’origine de ces « vestiges».

Pour Jacques Lapart, secrétaire de la société archéologique du Gers, « il y a plus que sérieux doutes à avoir » quant à l’origine saramonaise de cet ensemble médiéval. Il y a quinze ans, Mme Bresc, conservatrice du Louvre avait déjà détaillé par écrit, toutes les raisons qui l’incitaient à mettre en garde d’éventuels acquéreurs.

Cloitresaramon Peu de temps après la Révolution qui ne fut pas très tendre avec nombre d’ensembles architecturaux, ledit cloître ne figure plus sur le premier plan cadastral datant de 1820. On sait aussi qu’il fut propriété de la famille Cassassolle et que c’est « le grand marchand » Demotte, à la réputation sulfureuse qui l’acquit.

Pour Jacques Lapart, l’ensemble mis aux enchères mérite son prix estimé à un minimum de 200 000 – 300 000 dollars. De plus, il présente bien des caractéristiques dont son marbre des Pyrénées, d’un cloître gascon. Mais de là à venir de Saramon…

« Ce qui me gêne notamment, c’est un blason dans lequel il y a surtout du Comminges » précise-t-il par ailleurs.

Pragmatique et ne voulant pas prendre le risque d’une publicité mensongère qui pourrait ultérieurement faire casser la vente, Sotheby’s préfère désormais affirmer qu’un cloître « Sud-Ouest-comté de Comminges » sera mis en ventes jeudi aux enchères.

Source : DDM

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