Bruno Sälzer, le patron du groupe de prêt-à -porter haut de gamme Hugo Boss, aurait-il pris une veste ? ou au contraire aurait-il délibéremment choisi la voie de sortie ?
Le fait est qu’il devrait quitter son poste fin février en raison de « divergences de vue » sur la gestion de la société, a annoncé la société jeudi.
Hugo Boss est contrôlé depuis l’été dernier par le fonds britannique Permira, via la société italienne Valentino.
M. Sälzer, qui était aux commandes depuis 2002, part toutefois en étant « dans les meilleurs termes » avec les actionnaires et le reste de la direction, a assuré la société. « Ce départ intervient en raison de divergences de vue sur la stratégie future de l’entreprise« , selon un communiqué. La décision doit encore être entérinée par le Conseil d’administration.
‘ »Nous allons immédiatement chercher un successeur à Bruno Sälzer »‘ ajoute le groupe. Les autres membres du directoire se partageront ses fonctions jusqu’à la nomination d’un successeur.
Bruno Sälzer, 50 ans, avait été nommé PDG d’Hugo Boss en 2002. Il était dans le groupe depuis 12 ans. Son contrat devait normalement expirer en 2012, selon un porte-parole de Hugo Boss, qui a décliné tout commentaire sur les divergences entre le patron sortant et le conseil de surveillance.
Le départ de M. Sälzer intervient peu après la publication de résultats solides pour le groupe, spécialiste des costumes haut-de-gamme pour hommes, qui s’est également lancé avec succès dans une collection féminine.
A l’issue du deuxième trimestre, Hugo Boss avait publié une perte de 6,2 millions d’euros (contre un déficit de 5,5 millions un an plus tôt) en raison des coûts d’ouverture de 32 boutiques, mais il avait indiqué attendre une croissance de son bénéfice annuel avant impôt de 12 – 15 %. Selon les dernières prévisions, le bénéfice net aura finalement augmenté de 20% en 2007, à 154 millions d’euros.
Le groupe a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 1,63 milliard d’euros, soit une hausse globale de 9% qui masque une progression de 25% des ventes des boutiques détenues en propre (239 millions d’euros de chiffre d’affaires).
Longtemps source de pertes, la collection pour femmes est non seulement profitable depuis 2004 mais elle confirme désormais son statut de levier de croissance. L’année dernière, les ventes de la division ont ainsi progressé de 29% à 209 millions d’euros.
Sources : AFP, Les Echos, Boursier.com