Deux restaurants haut de gamme proposant des mets inspirés de la cuisine française ont ouvert récemment à Phnom Penh.
Leurs créateurs semblent ainsi profiter d’une économie en plein essor. Avec un taux de croissance de plus de 8% en 2007, le Cambodge voit fleurir une nouvelle classe sociale pas totalement insensible au luxe.
« Le Van’s et La Résidence ont comblé un manque », estime ainsi Anne Lopez, gérante du Wok, ouvert en novembre. Selon elle, un seul restaurant Le Topaz offrait jusqu’à présent des prestations du même ordre, ce qui limitait le choix, bien évidemment.
Or, la clientèle existe et tend même à se « diversifier ». Les généraux, responsables gouvernementaux et proches de la famille royale ont consolidé leurs fortunes, tandis que de nouveaux riches font leur apparition.
« Depuis trois ans, avec l’explosion de l’immobilier, on sentait une demande d’établissements très haut de gamme, » observe André Galabro, propriétaire du Deauville, le plus ancien restaurant français de la capitale cambodgienne. Son associé, Jacky Sar n’hésite pas quant à lui de parler de la volonté de certains d’exhiber leurs nouvelles richesses.
Pascal Guymon, directeur de recherches sur le Cambodge à l’institut Indochina Research, abonde en ce sens. « Les clients khmers ne regardent pas le prix. Ils ne viennent pas non plus pour la nourriture, mais pour être vus ».
Si les restaurants ciblent les expatriés, ambassades et hommes d’affaires, les Cambodgiens représentent néanmoins plus de 70% du marché. La clientèle de ces restaurants est en effet à majorité khmère.
Les Khmers ont une faiblesse pour le foie gras, mets souvent boudé par les étrangers. Ils recherchent également le bon vin. Des bouteilles dont le prix varie entre 30 à 1.000 dollars leur seront proposées dans les deux nouveaux restaurants.
Ceci est très bon pour la France, soyons partout dans le monde des ambassadeurs de ce pays si riche, qui malheureusement ne c’est se vendre…