Le russe Alrosa, a annoncé lundi avoir extrait pour 2,37 milliards de dollars de diamants en 2007, soit une progression de 1,6% par rapport à 2006. La vente de diamants taillés s’élèverait quant à elle aux environs 146,7 millions.
Après De Beers, Alrosa est le deuxième producteur mondial de diamants (25% du marché) et le premier en Russie (97%). Le groupe fait partie des dix entreprises russes les plus compétitives.
« Dans le courant de 2007, les prix du diamant brut ont poursuivi leur croissance en raison d’un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande », a précisé un responsable d’Alrosa.
La décision de la Commission européenne de réduire les importations de diamants russes à destination de la société sud-africaine De Beers a nécessité la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie de commercialisation de diamants.
Alrosa a notamment dû mobiliser ses représentations en Belgique, en Grande-Bretagne, en Israël, en Angola, à Hong Kong et aux Etats-Unis.
En février 2006, la Commission européenne a validé pour trois ans l’accord de distribution entre les géants du diamant De Beers et Alrosa, tout en obligeant le sud-africain De Beers à réduire progressivement d’ici à 2009 le volume de ses achats de diamants bruts à Alrosa.
En 2002, la société publique avait signé un contrat avec De Beers, société contrôlant plus de la moitié de l’offre mondiale. Selon cet accord, Alrosa acceptait de vendre à De Beers des diamants bruts pour une valeur de 800 millions de dollars par an, liberté étant laissée à De Beers pour les mettre ensuite sur le marché.
Ces transactions représentaient environ la moitié de la production annuelle de la société russe.