Gilbert Albert n’est pas le seul à occuper la rue de la Corratrie, à Genève. Pendant le SIHH qui se tiendra la semaine prochaine l’horloger-joailler invitera dans ses murs quelque créateurs indépendants, dont un nouveau venu: Michael Bittel de Genève.
Les créations de Michael Bittel sont atypiques et une visite de sa vitrine sera l’occasion de décourvrir ses Grands Carrousels . Ces garde-temps sont caractérisés par leurs cadrans amovibles, une première en horlogerie, alors que d’autres marques ont préféré un système de boîtier réversible.
Grâce à un ingénieux système de lamelles multifaces concentriques, toutes rattachées pour l’instant à un moyeu central, le garde-temps dispose de deux, trois voire quatre visages, soit autant de cadrans différents. Au moyen d’une simple couronne, on passe de l’un à l’autre, à l’envi, tandis que les aiguilles demeurent les repères immuables de ces multiples décors.
Le possesseur d’une «Michael Bittel Genève» acquiert donc autant de montres qu’il existe de combinaisons de cadran, grâce à une trouvaille mécanique de l’ordre de la première mondiale: quatre-vingt pièces sont en effet nécessaires à la concrétisation de ce mécanisme à part entière. Si à l’intérieur de formes carrées ou rectangles, le principe de lamelles tournantes n’est pas neuf (il suffit d’observer certains panneaux publicitaires qui véhiculent en alternance les affiches de plusieurs marques), la possibilité technique brevetée transporte pour la première fois cette potentialité au cœur d’une montre de forme ronde.