La montre à sonnerie est la plus complexe des réalisations horlogères. Son utilisation a toujours été délicate et la moindre erreur – par exemple changeur l’heure pendant la sonnerie – endommage des mécanismes précieux. Aussi, la première contrainte que François-Paul Journe s’est imposée dans le cahier des charges de cette montre est la suivante : qu’un enfant de huit ans puisse la manipuler sans l’endommager. Il avoue que cet enfant de huit ans lui a lancé le défi le plus dur de sa carrière ! «Afin de satisfaire à ses exigences, il m’a fallu construire un mouvement sur de nouveaux principes mécaniques. Ainsi, pour cette pièce, dix brevets témoignent de l’invenit de l’Å“uvre horlogère, et le fecit de six ans de travail ».
La plus grande difficulté dans la création d’une montre à sonnerie est d’assurer la pleine fonctionnalité de la sonnerie avec des réserves d’énergie limitées d’une montre-bracelet, sans pour autant mettre en péril sa sonorité ou sa fiabilité. Dans cette montre, un seul ressort fournit assez d’énergie pour 24 heures de grande sonnerie (96 sonneries pleines en passant), la répétition minutes et 48 heures de marche. La sonnerie seule utilise 60 % de l’énergie du ressort. Sans elle, le mouvement horaire fonctionne pendant 5 jours. L’élaboration de ce mouvement a donc été une recherche permanente pour minimiser l’utilisation d’énergie tout en maximisant l’efficacité mécanique. Le résultat est un mouvement de basse tension, aux mécanismes doux, nécessitant un ajustement très fin pour assurer une sonnerie automatique sans faille 35’040 fois par an.
François-Paul Journe, dont nous avons évoqué la diversification, voudrait que votre montre vous fasse ressentir que vous possédez le temps lui-même. En donnant votre nom à cette montre, vous lui offrez une raison d’être une identité et un caractère et vous en êtes désormais le gardien, evidemment cela a un prix…