De graves allégations ont été portées à l’encontre de la marque Prada suggérant qu’elle avait forcé ses employés japonais à acheter ses produits.
En effet, l’ancienne directrice de l’enseigne sur le territoire nippon, Rina Bovrisse, affirme avoir personnellement mis 20.000 dollars de son propre argent dans ce stratagème visant à cacher les baisses du chiffre d’affaire. Mais elle n’est pas la seule : trois autres membres du personnel prétendent qu’ils ont été contraints de faire la même chose.
D’après eux, depuis le début du mois de janvier 2009, l’entreprise forçait ses employés à acheter des sacs Prada ainsi que d’autres accessoires afin de cacher son chiffre d’affaire en baisse. Selon Rina Bovrisse, la gestionnaire des ventes au détail, Satomi Oyabu appelait le magasin une heure avant la fermeture. : « Elle m’a dit que le directeur et le sous-directeur devait acheter pour un minimum de 1.500 dollars de produits de la nouvelle collection Prada dans la journée… J’ai expliqué à Mme Satomi Oyabu que 1500 dollars représentait beaucoup d’argent à dépenser, mais elle a dit que c’était un ordre et que 1500 dollars seraient déposés sous forme de « prime » sur le salaire de février, et si nous n’avions pas d’argent liquide ce jour-là , nous pourrions toujours payer avec nos cartes de crédit. »
Madame Oyabu a également dit aux dirigeants que ces ventes ne pouvaient pas être inscrits comme des achats des employés, ce qui les aurait au moins fait bénéficier d’une réduction. « J’ai acheté 1700 dollars de produits dans de la nouvelle collection en payant le prix fort. Mon sous-directeur a fait de même », explique un ancien employé. En entrant ces ventes comme des achats faits par des clients Prada Japan donnait au siège social mondial de la marque, situé à Milan, l’impression que les magasins japonais atteignaient leurs objectifs de vente. Ce qui n’était pas forcément le cas…