Alors qu’Air France a décidé de supprimer la Première classe de certains de ses nouveaux avions, il faut se poser la question de l’utilité de cet espace à l’avant des appareils. A mon sens, les premières classes sont superflues et sont appelées à complètement disparaître.
Qatar Airways, compagnie luxueuse s’il en est, n’a-t-elle pas annoncé elle-même la suppression de la Première Classe sur les nouveaux Boeing 777 lors du dernier salon ITB ?
La Première Classe rencontre en fait un dilemme insoluble : trop chère pour la majorité, elle n’est pas (et ne peut pas être) assez luxueuse pour la minorité qui peut se l’offrir.
Prenons un exemple concret, un aller-retour entre Paris et Los Angeles sur Air France en mars 2010. Voici les prix :
* Voyageur : 595 €* Premium Voyageur : 1111 €* Affaires : 3376 €* Première : 13.100 €
Entre la classe Affaires et la Première, le prix est presque multiplié par 4, pourtant le service est quasiment le même. Pour le même trajet, un jet privé coûte moins de 100.000 € pour une douzaine de passagers, soit un prix au siège inférieur à la Première Classe d’un avion de ligne.
Au final, les compagnies ont tout intérêt à muscler leur produit Affaires en offrant un siège se transformant en lit, un service de qualité, car c’est dans cette classe que voyageront les plus riches à bord des avions de ligne. Les autres, ils louent (ou possèdent) un jet privé.