Voici un petit jeu pour commencer la semaine: si je vous dis luxe, à quoi pensez vous? Richesse, assurément… tradition, si vous lisez ce blog régulièrement. Pour le reste… bon goût? Vraiment? Les marques de luxes, souvent caractérisées par des logos et des images emblématiques, tendent à changer de plus en plus leur pratique. Car le code a changé: pour faire rêver, mieux vaut se faire discret.
Pendant longtemps, le logo a été à la marque de luxe ce que Michel Drucker était aux longs dimanches après midi. Indissociable. La stratégie était simple: un sac à main de luxe était vendu 12 fois son prix de revient, pourvu qu’il soit griffé d’un logo que tout le monde connaît.
Pendant longtemps, le fameux logo a d’ailleurs été le fer de lance pour conquérir de nouveaux territoires et de nouveaux marchés, au Japon et en Chine en particulier. Quoi de mieux comme symbole de réussite économique et sociale que de pouvoir acquérir un objet d’une marque qui fait rêver?
Et pourtant, ce côté ostentatoire du luxe est en train progressivement de changer. Comme l’a par exemple indiqué LVMH en janvier dernier, il serait possible d’engranger des revenus sur la multiplication de la vente de sacs en toile griffés. Mais Bernard Arnault, son PDG, choisit malgré tout de se concentrer sur la production et la vente de sacs à main en cuir, au prix de revient plus couteux et à la clientèle moins élargi. L’idée? Ne jamais perdre de vue que le luxe signifie aussi élitisme, rareté…. et donc désirabilité.
Les consommateurs ont changé et même dans les pays émergents, on fera avant tout attention à l’image de marque et la qualité du produit. Le coté ostentatoire a tendance à s’éclipser au fur et à mesure que le pays devient développé.
Le logo qui faisait chic tombe désormais du côté cheap. Pour vivre en toute élégance, vivons cachés.