Aujourd’hui, je m’octroie une petite digression sur l’actualité du luxe pour avancer un retour direct vers le futur.
Une des principales missions d’un Président de la République est, bien évidemment, de transférer les cendre d’un célèbre disparu au Panthéon. L’heure étant au changement, et malgré l’occasion de voir le transfert des cendres de plusieurs grands résistants, François Hollande a déclaré publiquement qu’une femme serait quand même une élue plus opportune. Il est en effet grand temps de faire respecter la parité, aussi bien chez les morts que chez les vivants. Surtout que si les premiers sont les champions de la tradition, ils accusent un certain retard en terme de modernité. Il n’y a en effet que deux femmes parmi les 71 gisants, Sophie Berthelot et Marie Curie, toutes deux inhumées au côté de leur mari.
Le débat est ouvert depuis quelques mois, et plusieurs voix pencheraient plutôt du côté d’Olympe de Gouges, l’écrivain féministe. Mais si, justement, on osait le changement et on vivait avec son temps? Si justement, on laissait tomber des écrivains et des chimiste pour s’aventurer du côté des créateurs? Si on faisait appel à Coco Chanel? C’est une des idées proposées par Gilles Martin Chauffier, écrivain et rédacteur en chef de Paris Match, pour la raison suivante, je cite: » elle incarne avec une classe et un génie incomparable l’esprit français et le goût parisien – deux vertus mal vues à la maison mais qui font tout notre charme aux yeux du reste du monde ». Tout est dit, en effet.
Chanel a libéré la femme de ses robes trop étroites et à contribuer au prestige du luxe français alors même que la situation économique laisse à désirer. Bref, de belles performances économiques et sociales qui mériteraient à ne pas douter des hommages de la France. Surtout que l’on sait que Coco Chanel ne cesse de faire l’actualité sous l’impulsion d’un certain grand couturier dont j’ai envie de taire le nom (Karl Lagerfeld, donc).
Alors, Coco Chanel au Panthéon? Un débat qui devrait à coup sûr raviver les passions.