Comme nous l’avons malheureusement déjà évoqué, le morbide fait vendre. Alors quand une exposition mélange le morbide sous toutes les coutures et la mode, la foule accourt. « Alexander McQueen, Savage Beauty » a ouvert ses portes il y a de cela quelques jours dans la sublime ville de Londres au Victoria & Albert Museum. Comme c’était à prévoir, les grands fans du couturier décédé trop tôt s’y sont précipités et ont fait sauter le record de la précédente expo du musée londonien, tenu par David Bowie avec 67.000 tickets.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette exposition n’est pas une première puisqu’elle avait déjà réuni les fans américains au MOMA de New York en 2011. Depuis tout ce temps bien entendu, certaines choses ont évoluées et la rétrospective s’est étendue grâce au travail acharné d’une poignée de personnes. «Nous avons été très chanceux de travailler avec l’équipe originale d’Alexander McQueen et celle du Moma», précise Louise Rytter, assistante de recherche de l’exposition.
Au total, il est possible de visiter une dizaine de salles mettant en scène plus de 240 pièces du créateur. On peut y admirer certaines de ces toutes premières créations comme par exemple sa collection de fin d’études qui vu le jour en 1992, mais sa toute dernière collection est également présente.
Comme l’explique Claire Wilcox, commissaire de l’exposition : «Il a été l’un des créateurs les plus influents de sa génération. Sa vision radicale et intrépide a changé la façon dont nous regardons la mode». Malheureusement, cette rétrospective ne présente que des créations de haute couture, aucun écrit ou encore croquis de la main de l’artiste n’est proposé si ce n’est à la fin du parcours la voix de McQueen qui nous rappelle : « I am going to take you on journeys you never knew were possible »…
